Excursion
au Klakberg*
Motifs généraux.
taie. Le basalte qu’il présente est absolument semblable à celui
de la première butte ; mais, à la surface du terrain, on trouve
des morceaux e'pars de basalte celluleux* qui offrent des infiltrations
de matière ferrugineuse brune, à cassure résineuse. -
Le bourg de Saint Kerest qui se trouve dans une très-jolie
' position, sur les collines qui bordent la Gran, était la résidence
de l’ancien évêque de Neusohl; il y a un fort joli château et des
maisons fort propres; on y trouve une excellente auberge à la
maison de poste, où l’on reçoit très-polimènt les gens même
qui sont à pied. M. Zipser et M. Beniczki, qui m’y avaient donné
rendez-vous, n’étant pas encore arrivés, je disposai, dès le soir
même, toutes mes affaires pour aller le lendemain faire une excursion
au K lakberg, dont j’avais examiné les pentes la veille,
dans la vallée de Neu Hey. Je voulais encore examiner de ce
côté la composition du terrain; car, n’ayant pas. le temps de
parcourir pas à pas toutes ces montagnes, ce n’était que par des
excursions latérales, dans différentes parties, que je pouvais en
reconnaître la nature. Ce mode d’excursion en zigzag est extrêmement
utile, et toujours suffisant, tontes les fois que, par une
étude approfondie dans une contrée, on a pu parvenir à
connaître exactement la composition d’un terrain quelconque,
la nature, les variations et les relations mutuelles des roches
qu’il présente. Il suffit alors de voir quelques points de la masse
du même terrain dans une autre contrée, pour en conclure, avec
une probabilité équivalente à la certitude, l’identité ou la différence
avec ce que l’on a déjà reconnu. La montagne de Klak
( Klakberg ) était, sous ce rapport, un point fort important à
visiter; je savais, par la dernière excursion dans la vallée qui
monte vers Neu Hey, à son pied oriental, que ses pentes étaient
couvertes de conglomérats de trachyte, et il était nécessaire de
C O N T R É E D E K R E M N I T Z . 5 0 7
savoir jusqu’où se prolongeaient ces dépôts le long de la Gran ;
de plus, les excursions à Zsarnovitza, à Pila, et enfin le long de
la Gran, entre Zsarnovitza et les vallées d’Eisenbach et de Glass-
liütte, pages 233, 289 et 307, m’avaient fait voir que les collines
situées au pied du Klakberg étaient composées de porphyre
molaire et de conglomérats trachytiques de diverses sortes. D’après
cela, il était à présumer, en partant des faits que j’avais .
rassemblés dans la contrée de Schemnitz, que la grande montagne
de Klak, au-devant de laquelle se trouvaient toutes ces
roches, était composée de trachytes; d’un autre côté enfin, la
liaison de cette montagne avec celles de là contrée de Krem-
nitz, sa grande hauteur, sa position géographique même, semblaient
annoncer, par analogie, qu’elle étaitcomposée de l’espèce
de trachyte que nous avons désignée sous le nom de trachyte
porphyroïde. Tels étaient les aperçus qu’il s’agissait de vérifier,
plutôt que de chercher à reconnaître, en détail, toutes les variétés
de roches qu’on pouvait rencontrer.
La tournée que j’avais à faire étant assez longue, je partis de
grand matin avec une voiture pour traverser rapidement les •
collines qui bordent la Gran. Toutes ces collines sont Composées coiiims *.
de sables et de cailloux roulés de diverses espèces, et paraissent sablcs'
être la continuation de celles que nous avons observées dans la
vallee de Deutsch Litta, et dans celle de Kremmtz, en sortant
de Lehotka. Ce n’est qu’en arrivant à l’entrée de la vallée de
Prochot, au pied des montagnes beaucoup plus élevées, qu’on
trouve des dépôts différens, sur lesquels sont appuyés les précédons
: ce sont des conglomérats trachytiques, dont la pâte conglomérat. •
est assez homogène, terreuse et de couleur rouge.-Les fragmêns
ou les blocs qu’elle renferme sont du trachyte gris ou noir, où
les cristaux de feldspath sont très-petits, et où l’on reconnaît un