madré de Guanaxuato, par exemple, qui a aussi une puissance
de 40 à 45 mètres, mais qui a e'te' exploite'e sur une longueur de
près de trois lieues *.
jaibaedî. H paraît que les filons de Schemnitz n’ont pas de salbandes,
et que la masse me'tallifère est imme'diatement sur les tranches
de la roche, qui est plus ou moins alte're'e, et renferme toujours
beaucoup de pyrites jusqu’à plusieurs pieds de distance. Quelquefois
cependant, et surtout au Stephani Schacht, le filon
paraît reposer sur une masse terreuse, assez analogue, il est
vrai, à la roche altérée, mais qui présente les caractères d’une
matière î Jagglutinée mécaniquement et très-argileuse.
Les substances qui constituent la masse des filons sont du
quarz drusique, du quarz carrié, de la chaux carhonatée
ferrifère ( Braunspath ), de la baryte sulfatée , de l ’argent
sulfuré mêle' dé argent natif, et renfermant plus ou moins d’or,
qui est rarement en lamelles YÎsibles, de Y argent su lfuréfra gile
( Sprodglanzerz, Rôschgewàchs ), de la galène argentifè
r e , de la blende, des pyrites de cuivre et de fe r , etc. La
masse de ces filons est aussi traversée souvent par un grand
nombre de petits filons d’une matière blanchâtre, grisâtre ou
jaunâtre, très-molle et très-argileuse ; quelques petites veihes
moins épaisses et moins nombreuses présentent une matière
Substances des plus pure, mais très-analogue, qu’on a nommée kollyrite, parce
«ions. qiPelle happe fortement à la langue, en s’emparant de l’humidité
qui s’y trouve **. Gette substance se trouve principalement
* Humboldt. Essai politique, tôin. 3 , pag. 332.
** Elle renferme j d’après l’analyse deKlaproth. — Alumine , 0,45.— Silice ,
o ,i4. —■ Eau, 0,42. Beiträge zu r Chemischen Kêntniss der Mineral
Körper^ tom. itT>pctg»
au Stephani Schacht ; elle est quelquefois en espèce de gelée
transparente, qui retient l’eau avec beaucoup de force; mais,
le plus ordinairement, elle est sous forme terreuse, d’un blanc
de neige très-éclatant et un peu nacré.
On rencontre aussi au milieu des filons, et principalement
avec la galène, dans plusieurs parties du Spitaler Hauptgang,
des masses assez considérables de fer oxydé au maximum, de Fer peronydc
couleur rouge brunâtre, composé de petites écailles très-fines,
brillantes, réunies confusément entre elles sans beaucoup de
cohérence, et qui tachent fortement les doigts, en laissant sur
eux un enduit onctueux : c’est une variété du Rother E isen-
rahm de Werner ( fer oligiste luisant de M. Haüy ). La masse
de cette substance est souvent pénétrée de quarz hyalin, plus
ou moins abondant, qui se mélange avec elle et donne lieu à
une espèce de jaspe très-ferrugineux, que les minéralogistes ont
désigné, d’après de Born, sous le nom de Z in n o p e l ou Sinople. Zinnope,_
Mais, à Schemnitz, on donne le nom de sinople non-seulement
à ce quarz ferrugineux, mais même à toute la masse de fer oxydé
au milieu de laquelle il se trouve.
L ’argent sulfuré et la galène sont les substances métalliques Rkiusse du mi.
les plus abondantes des filons ; quelquefois ces deux espèces “E^a's■
sont isolées l’une de l’autre, et chacune assez pure; mais elles
se mélangent le plus souvent en diverses portions, et il en résulte
une très-grande variété dans la richesse des minerais. On
conçoit, que dans le cas où la masse d’argent sulfuré est à peu
près pure, les schlich sont extrêmement riches ; ils renferment
alors jusqu’à 160 marcs ( 00 livres) d’argent, sur un poids de
100 livres. La galène argentifère la plus riche renferme de 10 à
20 marcs d’argent au quintal de sch lich ; mais il y en a qui ne
présente que 1 ou 2 onces d’argent au quintal, et, dans quel