rattachent particulièrement à la vallée de Gran, depuis Neusohl
jusqu’à sa source, dont nous n’avons vu jusqu ici qu une tiès-
petite partie.
Nous avons déjà remarqué, page 438, en quittant Neusohl,
et suivant la droite de la Gran, qu’il se présentait des collines
fia,*, if de roches arénacées quarzeuses, de couleur rouge ; il paraît
laqttde qu’il en existe de même sur la gauche de la rivière, au pied septentrional
des montagnes calcaires qui s’élèvent dans cette partie.
Un peu plus loin, vers l’embouchure de la petite vallée qui
descend des hauteurs, entre Pojnik etLibethen, on trouve des
grauwackes schisteuses de couleur rouge, et des amygdaloïdes,
Grès, semblables à celles que nous avons vues avant Lipcse. La roche
arénacée quarzeuse rouge parait de nouveau à Bruszno ; elle s y
divise en plaques plus ou moins épaisses, qui présentent une
couleur rouge très-foncée, et qu’on emploie comme pierre à
repasser, précisément comme nos pierres à aiguiser de la Loraine.
Mais une circonstance assez remarquable, quia été observée
par M. Zipser, c’est que ces grès renferment des veines
de gypse fibreux, ce qui, d’après les analogies, semblerait rapprocher
leur formation de celle du grès bigarré ( Bundter
sandstein, ou Thoniger sandstein ) : cependant je ne les croirais
pas si modernes, par la raison que ces grès semblent être
le prolongement de ceux de Neusohl, qui présentent des caractères
particuliers, et qui sont recouverts par des calcaires qu’on
ne peut rapporter au Muschelkalk des Allemands. Ces calcaires
JaszencL 9 Meszihrod, JVLito, Rhonitz^ etc.
Beaucoup de faits m’ont été fournis par M. Zipser e t par M. Bemczky, qûi
to us deux ont b ien voulu me donner des échantillons qu’ils avaient recueillis
dans diverses courses.
ont plutôt des analogies avec le Z e ch ste in , ou même avec les
derniers calcaires de transition ; d’où il résulterait que, tout au
moins, les grès dont nous parlons se rapporteraient au terrain
de grès rouge ( Rothiegende ), dont la position géologique
est, comme on sait, entre le terrain compose' de grauwacke
schisteuse et de calcaire , et celui qui présente du calcaire com—*
pacte où il n’existe plus de grauwacke.
Mais ici, comme dans beaucoup d’autres contrées, il est difficile
de distinguer nettement ces dépôts de grès de ceux de
grauwacke; nous les avons déjà vus se confondre en quelque
sorte, soit à Hérrengrund , soit à Libethen, et tout ce que nous
avons cru pouvoir observer, c’est que les grès se trouvaient à
la partie supérieure. O r, il paraît qu’il en est encore de même
ici; ces grès se lient avec les grès grossiers, les grès de diverses
sortes, qui font partie desmontagnes de Libethen; on les retrouve
de part et d’autre de la rivière de Gran jusqu’au-delà de
Breszno Bdnya ; à Rhonitz ( Hronecz , esch ), sur la gauche
de la Gran, et à Lopey, sur la droite, ils présentent toutes les
variétés que nous avons décrites à Libethen, et paraissent se
lier avec des grauwackes schisteuses.
Cependant les collines de grès qui se trouvent sur les bords
de la Gran mériteraient d’être étudiées plus particulièrement,
car il serait possible qu’il en existât de plusieurs- formations :
peut-être quelques-uns de ces grès appartiennent-ils réellement
aux terrains de transition, comme ceux de Libethen et de Ne®-
sohl; quelques autres au terrain de grès rouge, comme on pour-
1 ait le penser de ceux de Bruszno, d’apres les caractères qu’ils-
présentent; mais peut-être aussi en existe-t-il de plus modernes
encore, et qu’on pourrait surtout rapporter à la molasse ; tels
sont ceux qui forment les dernières collines vers le fond de la