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mesure qu’il s’y introduit des parcelles de mica, d’amphibole
et de feldspath. Cette circonstance seule ne pourrait laisser aucun
doute sur la véritable nature de toute la montagne, quand
bien même on ne verrait pas aussi e'videmment les blocs de tra-
chyte que nous venons de l’annoncer.
Tuf calcaire dans Toutes les murailles sont Tes murailles. . composées, desc roA,c hes qui consiti—
tuent la montagne \ mais les portes et les ienetres , toutes les
parties enfin qui ont eu besoin d’être taillées régulièrement, sont
forme'es d’un tuf calcaire très-solide, qui renferme beaucoup
d'impressions végétales, ainsique des hélices et des cyclostomes.
Ces tufs proviennent e'videmment des dépôts qui se trouvent
sur les bords de la route, au-dessus des dernières maisons du
vieux Bude, et dont nous parlerons plus particulièrement en
étudiant plus tard les environs de Bude.
Le Danube, aux environs de Vissegrâd, présente, sur ses
-nagnélique. bords , une assez grande quantité de sable magnétique (fe r
ùxydulé titanifere ), qu’on emploie partieulièrementà PeSt dans
les bureaux de l’administration. C’est aussi dans Cette partie , à
peu de distance deNagy Maros, que j’ai trouvé pour la première
fois, sur les bords du fleuve, deux espèces de coquilles
Coquines iwfluviatiles qui ne sont pas communes en Europe.. L ’une appar-
Réimopside. tient au genre Ménalopside, établi par M‘ . de Ferrusac , et
se rapproche du Menalôpsis subuTata (Ferrusac) , qui vient
de la rivière deLeybach, en Carinthie; mais c’est une espèce
particulière : elle a sept ligues de hauteur sur deux lignes
et demie de diamètre à la dernière Spire; la bouche, pins longue
que large, a 2 lignes dans un sens, et mre demi-ligue dans l’autre
• elle se termine à la base par un évasement qui présente
près de la CôlumeHe, un très-petit rtidîment d’échancrure; le
bord droit est très-mince et tranchant : la coquille, recouverte
m o n t a g n e s d e d r e g e l y e t d e c s e r h a t . 5 3 1
de son épiderme, est brune; mais elle présente une teinte jaune
sale, lorsque l’épiderme est enlevé. L ’autre espèce de coquille
ne peut être rapportée qu’au genre notice ou au genrepaludine
(M. de Ferrusac la regarde comme étant une paludine ) : c’est
une coquille globulaire de 5 lignes de diamètre, dont le dernier
tour de spire est extrêmement volumineux. La bouche est à peu
près ronde, avec un léger allongement et une légère dépression
dans le haut, le long de la columelle. Le bord est mince et tranchant
à l’extérieur; mais il s’étend sur la columelle, et y forme
une espèce de bourrelet, ou une sorte de callosité, comme dans
certaines notices. Aussi M. de Ferrussac, qui avait déjà reçu,
cette coquille des bords du Danube à Lintz, lui donne-t-il le
nom spécifique de Ji-aticoïde; elle se trouvera rangée parmi les
paludines sous lenom A^paludinanaticoidea l’ouvrage
qu’il publie.
Ces coquilles se trouvaient mélangées dans le sable du rivage
nvec des nérites ( nerita ondulala, Ferrussac ); je les ai retrouvées
depuis sur toutes les rives du Danube, dans son cours jt
travers la Hongrie ; mais nulle part je n’ai été assez heureux
pour les rencontrer vivantes, quoique je les aie cherchées avec
beaucoup de soin, et que j’aie parcouru exprès les îles du Danube,
où j’espérais les trouver dans les endroits tranquilles, où
le courant du fleuve, rompu par les terres, n’était plus assez
fort pour enlever les animaux qui pouvaient vivre sur le rivage.
Je desirais beaucoup trouver ces mollusques vivait®, pour étudier
leurs caractères, qui fsont les seuls qui puissent., avec certitude,
distinguer les genres : celui de la coquille globuleuse m’intéressait
surtout, parce que, si elle appartenait réellement au
genre paludine, l’animal seul pouvait nous décider. Toutes les
recherches que j’ai faites à cet égard ont été infructueuses, et