à la hauteur de Alsô Hamor, où la difficulté' d’entendre les paysans,
qui tous parlent Esclavon,m’a fait errer presque à la-
venture à travers la montagne, dirige par ma carte et ma boussole
; de l’autre, au-dessus du village de Hodritz, par une vallee
qui se dirige au sud-est, vers le haut de celle dont je veux parler.
Dans la première course, je n’ai uniquement'trouvé que
TracWies. (|es trachytes de diverses varie'te's, brunâtres ou blanchâtres,
plus ou moins scoriacés, et, en général, assez semblables a ceux
que j’ai observés dans la vallée de Hodritz Jjaème. Dans la seconde
traversée, au-dessus de Hodritz, je n’ai trouvé au con-
foijibyrique. traire que des roches porphynques vertes, tout-a-fait semblables
a celles qui se présentent dans le haut de la vallée de Hodritz.
Les couches qui ne sont pas toujours bien distinctes paraissent,,
en général, plonger .entre l’est et le sud-est. G’ést encore ce que
j’ai observé dans une autre course, en descendant du Paradeis-
berg, à travers les bois, usque dans le fond de la vallée de Ho-
dritz. Sur toutes les pentes gauches qui se rattachent par conséquent
à la masse de montagnes qui s’élèvent entre cette vallée
et celle qui aboutit à Yosznicza, les inclinaisons qui se sont présentées
à moi étaient toutes'entre l’est et le sud-est..
En suivant la vallée transversale qui coupe la chaîne au-dessus
de Hodritz, j’arrivai à un village qui porte lé nom de K o -
panicza. Il est habité par des Allemands qui sont venus de
l ’Autriche et des frontières de la Hongrie.. Je m’étais arrêté à
l’église pour prendre la hauteur du baromètre,, et, en moins
d’un instant, je me trouvai entouré de toutes les femmes, fort
étonnées de la nouveauté du spectacle. Elles se disputèrent d’abord
sur la nature de mon baromètre ( le baromètre de Fortin ),.
qui brillait à leurs yeux et leur paraissait une machine admirable
; mais l’une d’elles , qui faisait le docteur, expliqua hientdt
ENVIRONS HE SCHEMNITZ, Vallée de Hodritz. 509
aux autres que c’était un instrument pour observer le firmament.
Je ne vis pas un seul homme pendant plus d’une heure
que je restai, soit au village, soit dans les environs. Une femme
s’offrit à me conduire sur un chemin qui me mènerait vers
V iszoh a , où je voulais aller; mais je marchais plus vite qu’elle,
et elle me laissa bientôt en m’indiquanfd’aller tout droit, quoiqu’il
n’y eût pas de chemin.
T o u t e la masse d e m on tagn e s q u e je tr a v e r sa i dans c e tte
c o u r s e , q u i fu t fo r t p é n ib le , est e n co r e com p o s é e d e g rü n s te in
p o rp h y r iq u e s d e b e a u c o u p d e V a r ié té s , mais to u te s , en g én é ra l,
assez ten d re s , à ca s sure te r r e u s e , e t dans le g en re d e ce lle s
q u ’o n ren c on t re dans le h a u t d e la v a llé e d e H o d r itz ; mais les
co u ch e s p ré sen ten t en co re u n e inclinaison d ifférente d e to u te s
ce lle s q u e n ous avons v u e s ju sq u ’ic i ; elles p lo n g e n t , en g énér
a l , a u n o rd -o u e s t , sous l ’angle d ’en v iro n 40 degrés.
Lorsque j’arrivai sur les hauteurs près de Viszoka, il n’était Facilité & ré-
encore que quatre heures, et je crus que j aurais le temps de montagnesv
parcourir le terrain, de traverser la montagne, en me dirigeant
au nord-est, pour rentrer à Schemnitz. J’étais déjà très-fatigué;
j’avais couché pendant deux nuits à peu près en plein air, et
depuis la surveille que j’avais dîné à Hodritz avec de la salade
au lard, je n’avais trouvé à manger que du pain noir et du lait.
Mais je résistai à l’envie de descendre à Steinbach , pour y
prendre la poste, et je me jetai de nouveau dans la montagne.
Je continuai d’abord à observer tranquillement les roches, dont
la masse générale était encore les grünstein porphyriques terreux
; mais bientôt, découvrant très-loin,.au nord-est de ma position,
la montagne de Szitna, je jugeai que j ’étais perdu, et
fort éloigné de la direction que je devais prendre. La fatigue et
le désir d’arriver à Schemnitz plutôt que de passer encore la