grabia. Après avoir reçu la K u lp a , elle entre dans l’Esclavo-
nie, qu’elle séparé, dans toute son e'tendue, des provinces de
l’empire Ottoman. Elle reçoit la rivière de Unna, qui forme la
limite occidentale de la Croatie turque, celle de Verbas qui en
forme la limite orientale, puis les rivières de UJtrina, de Bosna
et de D rin a , qui descendent de la Bosnie. La dernière (la Dri-
na ) forme la limite occidentale de la Servie. La Save reçoit
de l’Esclavonie les petites rivières de L on ya , Illova et Orly
ava, ainsi que beaucoup de ruisseaux, jusqu’à ce qu’elle
se jette enfin dans le Danube, à Belgrâd. Sa direction, depuis
son entre'e dans les e'tats Hongrais, est assez constamment
à l ’est-sud-est ; sa pente est peu considérable : aussi déborde-t-
elle fréquemment, et couvre-t-elle alors toutes les plaines basses
qui l’avoisinent, et y laisse souvent des eaux stagnantes
pendant la plus grande partie de l’annee. On lui a eléve des digues
dans un assez grand nombre d’endroits ; mais il arrive
souvent que ces travaux sont emportés par la violence des
eaux. Cette rivière, qui est navigable dans la plus grande partie
de son cours, est la voie ordinaire de l’exportation des grains
et des tabacs dans la Dalmatie et l ’Italie. Les bateaux remontent
jusqu’à S ziszeg , d’où ils se dirigent par la K u lp a , jusqu’à
Carlstadt; de là les chargemens sont transportés par terre.
La Brave (D ra u , ail.; D r ava, escl.), qui prend sa source
sur les frontières du Tyrol, traverse la Carinthie et la Styrie,
avant d’entrer dans les états Hongrais, entre Friedau et Varas-
din, d’où elle se porte directement ausud-est,poursejeter dans
le Danube au-dessous cVEszek. Cette rivière forme la limite
naturelle entre la Hongrie et les deux provinces de Croatie et
d’Esclavonie. La principale rivière qu’elle reçoit dans son
cours est la M u r, qui, après avoir traversé elle-même la Styrie,
vient s’y rendre à Légràd. A partir de ce point, le cours
de la Drave commence à se rallentir ; et arrivée dans l’Esclavonie,
où la pente est encore moins considérable, cette rivière se
répand fréquemment dans les terres, où elle laisse beaucoup -
d’eau stagnante : mais c’est surtout vers son embouchure dans
le Danube, que les marais deviennent plus considérables, tant
à droite qu’à gauche de son cours.
Telles sont les rivières principales quiarrosentla Hongrie, et
qui toutes vont porter leurs eaux dans le Danube. Mais il existe
en outre quelques rivières, qui, après avoir pris leur source
dans les montagnes des états Hongrais, en sortent bientôt pour
aller arroser d’autres contrées ; telles sont les rivières de P o -
p ra d et <XÆuta. La première prend sa source au pied méridional
des montagnes de Tatra, dans le comitatde Zips; elle tourne
subitement au nord pour se jeter dans la D u na jec, dontles
sources se trouvent dans la partie septentrionale du Tatra, et
qui va bientôt elle-même grossir la F istu le. L ’Aluta naît, au
contraire, dans la Transylvanie, au sud des sources de la Ma-
ros; elle traverse du nord au sud les sièges de Csikeldellaro/ns-
zeg , revient sur elle-même au nord, sur les limites du district
de Kronstadt, coule ensuite à l’ouest, où elle forme la limite
septentrionale du district de Fagaras, et enfin, arrivée dans le
district d’Hermanstadt, se courbe subitement au sud pour s’échapper
au passage de la Tour-Rouge, traverser la Valachie, et
se jeter dans le Danube.
Il existe aussi en Hongrie deux lacs d’une très-grande éten- La
due; le lac Balaton (Balaton-Tava, hong.; Platten see, ail.)
et le lac Neusiedel ( Fertô-Tava, hong.; Neusiedler see, ail.)
Le premier est situé entre les comitats de Szala et de Sümegh.
Sa plus grande étendue est d’environ 16 lieues du sud-ouest