là, dans les ravins, on croit apercevoir qu’elle appartient au
conglomérat trachy tique; mais tout y est tellement altéré, qu’on
ne peut encore rien prononcer, et ce n’est qu’en arrivant dans
la vallée au bord du ruisseau, qu’on peut en avoir la certitude
dans les escarpemens qui s’y présentent, soit au pied des montagnes
de la gauche que nous venons de traverser, soit au pied
de celles qui se trouvent à la droite. On poursuit partout ces
conglomérats en descendant la vallée jusque vers la partie inférieure,
où les montagnes s’abaissent considérablement et se trouvent
couvertes de sables.
La course que nous venons de faire m’avait donné un aperçu
suffisant de la nature des hautes montagnes qui forment, dans
cette partie, la limite septentrionale du comitat de Bars 3 mais
il était nécessaire de connaître aussi la nature des collines qui se
trouvent en avant de ces grandes masses. Ce fut pour en prendre
une idée générale que je les traversai en diagonale, en retour-
Satiesenpariienantà Rremnitz. Ces collines sont presque partout couvertes mélanges avec . . . . . . . #
'“ '»jejfmérais de sables, qm sont en partie mélangés avec les conglomérats
traehytiques, à la surface desquels ils se trouvent ; on y rencontre
dans les champs une grande quantité de blocs de quarz,
Blocs ic <pm. des fragmens et des rognons de calcédoine de différentes cou-
Caicedome. ]eurSj grise> jaune et rouge : on prétend même qu’on y a trouvé
N a r t g de très-belles cornalines. Mais, dans dififerens points, on voit
percer à travers ces sables des buttes plus ou moins considérables
de porphyre molaire, tout-à-fait semblable à ceux que nous
avons vus sur les bords de la Cran, dans la contrée de Schem-
nitz et autour de Königsberg. Ces roches paraissent composer
entièrement toutes les collines qu’on trouve ensuite en se dirigeant
vers le village de Deutsch Litta; elles se prolongent jusqu’au
pied des hautes montagnes de trachyte qui trouvent
au nord, de sorte qu’il est évident que le porphyre molaire se
trouve encore placé, dans la contrée de Kremnitz, précisément
comme nous l’avons vu dans celle de Schemnitz ; c’est-à-dire ,
eu avant du trachyte proprement dit, et à un niveau beaucoup
moins élevé.
En arrivant au village de Deutsch L itta, on rencontre, dans Superposii™
le fond de la vallée, des perlites de couleur noire, qui renfer- ” P"lkt'
ment une très-grande quantité de cristaux de feldspath vitreux,
tellement fendillés, qu’au premier abord on les croirait décomposés
; il y a aussi une très-grande quantité de petits globules
de feldspath compacte brunâtre; la partie vitreuse qui forme la
pâte est très-peu abondante, et elle se trouve logée comme par
petits nids, entre les cristaux et les globules; on y voit çà et là
quelques lamelles de mica noir. Mais ces roches sont moins intéressantes
par leur nature que par leur position particulière r •
elles se trouvent en effet au pied des masses de porphyre molaire,
et si rapprochées des escarpemens de ce dernier, qu’il
est de toute évidence qu’elles passent au-dessous. On touche
ici du doigt le fait de cette superposition, que nous avons déjà
conclue de diverses observations recueillies dans la vallée de
Glasshütte, page 334.
En quittant Deutsch Litta, je me dirigeai de nouveau diago- &™s!ein
nalement à travers les collines pour rejoindre Kremnitz. A porpll!rr,î“''
peu de distance, je retrouvai des grünstein porphyriques ,
qui forment le prolongement du groupe de montagnes où se
trouve le Calvarienberg ; mais plus haut, se présente encore le
porphyre molaire, qui semble être ici appliqué immédiatement
sur le grünstein porphyrique ; on retrouve aussi dans les
champs, au milieu des sables, des cailloux roulés et des fra<*-
mens de matière siliceuse, de diverses teintes de couleur. J’ar