
Nature des
minerais.
Ces mines son!
en amas.
gilo-sableux, probablement assez moderne. Dans le haut* on
reconnaît des roches blanches, très-siliceuses, analogues aussi à
celles qui recouvrent les roches terreuses de la vallée, au-dessus
du grand escarpement que nous avons déjà cité ; elles forment
également ici une espèce de repos dans la masse de la montagne.
En visitant les travaux souterrains, j’ai reconnu qu’ils ont été
partout poussés dans ces roches terreuses, de sorte que c ’est
évidemment au milieu d’elles que se trouvent les dépôts métallifères,
Dans la partie la pins profonde, j’ai reconnu une roche
solide à base de feldspath compacte, blanc grisâtre, remplie de
cristaux de quarz. Cette roche semblerait se trouver en couches
horizontales, et il paraît qu’elle sert de base à toute la masse
des roches terreuses précédentes. Les minerais, qui consistent
principalement en argent sulfuré aurifère, se trouvent en amas,
en petites veines, ou en parcelles disséminées au milieu d’une
matière molle, qui se délaie si facilement à l’eau, qu’elle est
entramee dans les galeries, dont elle couvre journellement le
sol d’une boue épaisse.- Il parait qu’il §’y trouve aussi de l ’or
natif, en parcelles fines, mélangées dans les matières terreuses ;
et on annonce que le même métal s?est quelquefois présenté
dans des veines de quarz. On trouve aussi de l’argent autimo-
nié sulfuré ( argent rouge ), de l’argent sulfuré fragile ( spr'ôde
glanzerz ), et de Born indique de l’antimoine sulfuré ( spies-
glass ). Il s’y trouve une très-grande quantité de fer sulfuré, en
petits cristaux disséminés dans toutes les parties de la roche.
La plupart des officiers des mines considèrent les dépôts
métallifères de Königsberg comme se trouvant en filons au milieu
des roches terreuses qui forment les collines dont j’ai parlé;
mais, en parcourant les travaux, je n’ai rien pu voir qui en
donnât le moindre indice ; tout me semble- prouver, au con-
E N V IR O N S B E KOEN1GSBERG-.
traire, que les parties les plus terreuses, celles qui sont plus ou
moins riches en métaux, font essentiellement partie de la masse
générale des autres roches du même genre. Il est de fait qu’on
ne voit nulle part les encâissemens de ces prétendus filons, et
que les matières quiles composent se lient insensiblement avec la
roche environnante, qui n’en diffère que par plus de solidité.
L ’irrégularité des travaux, d’énormes galeries transversales, qui
n’ont jamais quitté les roches terreuses, quelle que soit leur
longueur, et n’ont abouti qu’à des nids plus ou moins impor-
tans, paraissent prouver, d’une manière assez directe, qu’on
n’a jamais travaillé sur des filons réglés, ou nécessairement,
d’après les talens connus des mineurs, tout aurait ete conduit
avec méthode. L ’instabilité de la richesse de ces mines est encore
une preuve qu’on n’a jamais exploité que des amas, qu’on
a rencontrés dans divers points, et qui tantôt ont fourni des
produits immenses, tantôt ont à peine couvert les frais. Les
parties abandonnées me paraissent, quoiqu’en disentles mineurs,
avoir été totalement épuisées, car partout on a atteint la roche
stérile. Enfin/les recherches-que l’on fait aujourd’hui sont à
peu près dirigées au hasard; il y en a dans toutes les directions,
ce qui annonce encore qu’on n’a pas de données positives sur la
position du dépôt métallifère. Je pense donc, d’après toutes ces
observations, que les minerais de Königsberg sont seulement
en amas au milieu des roches terreuses qui forment le sol de la
vallée.
D’ap rès les observations que j’ai pu faire, il me paraît que sa««™ 8j,
ces roches terreuses, plus oumoins solides, se lient inthnement l°6"1'le"
avec celles du même genre qui se trouvent au-dessous de la
ville, sur la pente gauche de la vallée. Les collines se prolongent
dans toute cette étendue, à peu près à la même hauteur,
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