compose quelquefois en une poussière un peu rude extieme-
ment fine; il forme des bancs à peu près horizontaux, ou plutôt
plongeaus le'gèrement à l’ouest, qui ne présentent aucune
matière étrangère intercalée. Tous ces caractères reunis me poi-
tent, par analogie, à considérer ces calcaires comme plus nouveaux
que les terrains de transition, et comme se rapportant ou
au calcaire magnésien ( magnesicm limestone ) des Anglais
qui, comme on sait, représente le zechstein des Allemands,
ou à certains calcaires magnésifères qui font partie de la formation
du Jura. Cette dernière opinion , que je discuterai plus
tard, me paraît la plus probable.
Sables appuyas Les collines qui se trouvent près du village de Katalina , au
sur ces calcaires. ^ de j^ute montagne calcaire, sont composées de sables
plus ou moins agrégés, qui offrent tous les caractères de ceux
que nous avons décrits comme composant la masse générale des
montagnes de Cserhat ; ils se lient d’ailleurs avec toutes les collines
qui s’étendent, de ce point, jusqu’à Nagy Oroszi, et Sur les
bords de la rivière d’Ypoly, et paraissent être appuyés, sur les
flancs de la masse calcaire dont nous venons de parler.
Telles sont les observations que j’ai pu recueillir au milieu des
montagnes de Dregely et de Cserhat, dans un grand nombre de
petites excursions que j’ai faites de côté et d’autre, à diverses
époques. En les résumant brièvement, nous parvenons aux faits
généraux süivans :
1° La roche la plus profonde est le grünstein porphyrique,
analogue à celui de Schemnitz, et dans lequel se trouvent les
mines de Borsôny, page 514. Ces roches sont surtout remarquables
par les nombreux cristaux de grenats qu’elles renferment,
page 515.
2° Au-dessus du grünstein porphyrique, vient la formation
MONTAGNES DE DREGELY ET DE CSERHAT. 549.
trachytique, qui se distingue surtout par la masse des conglomérats
qui entourent de toutes parts la roche précédente, page
515, etc. Ces conglomérats constituent les montagnes qui bordent
les deux rives du Danube, entre Gran et Watz, page 523. Ils
constituent la butte de l’ancien château de Dregely, page 519,
ou ils sont surtout remarquables par les caractères des fragmens
de roches qu’ils renferment, parmi lesquels on croit reconnaître
des grünstein porphyriques attaqués par le feu, page 520. Ces
fragmens renferment des grenats plus ou moins altérés; mais on
trouve aussi des cristaux de cette substance dans la pâte même
des conglomérats, page 523.
3° Au-dessus des conglomérats se trouvent des masses de
grès particuliers, qui, à leur jonction, se mélangent avec eux,
page 532. Ces grès, qui présentent beaucoup de variations
renferment, dans diverses parties, des débris de coquilles, pag,
t>33 et 541, qui se rapportent à des genres marins, et qui sont
semblables à celles des calcaires grossiers ( analogues à ceux de
Paris ) , dont les environs de Pest sont composés. Les coquilles
se trouvent, non-seulement dans le grès pur, mais même dans
les conglomérats ponceux altérés, sur lesquels fis reposent.
On y trouve aussi des dépôts de lignites, page 535; et, dans
les sables qui en recouvrent les pentes, particulièrement au
bord des rivières, on a découvert plusieurs espèces d’osse-
mens fossiles, page 536. Ces masses de grès constituent, à l ’est
des masses de Dregely, tontes les montagnes de Cserhat; üs se
lient avec ceux des collines qui bordent les deux rives de la rivière
d’Ypoly; ils se prolongent entre cette rivière et la Gran,
en se rattachant aux dépôts arénacés des environs de Borfô
page 534.
4° Au milieu des montagnes de Cserhat s’élèvent des buttes