riers et des vers à soie, est presque entièrement abandonnée.
On trouve aussi disséminées dans la Hongrie, .quelques papeteries
dont les produits sont en général très-mauvais, et en très-!
petite quantité; des distilleries d’eau-de-vie, et une raffinerie de
sucre à (Edenburg ; des fabriques d’huile de lin et de tournesol;
des manufactures de tabac, qui sont d’un produit considérable
, et en grande réputation. On doit enfin faire mention des
tanneries, qui sont en assez grand nombre, et dont les produits,
assez estimés, sont l’objet d’une exportation considérable.
Les fabriques de poteries sont aussi très-nombreuses ; on
doit citer surtout les faïenceries de Bude, Kaschau, Papa ,
Dotis et celle de Holies sur les frontières de Moravie ; -cette
dernière est la plus ancienne. Il faut remarquer encore quelques
verreries de verre ordinaire , des fabriques de savon établies a
Debreczin, et quelques fabriques d’alun, parmi lesquelles celles
du comitat de Beregh, sont les plus importantes et celles
qui donnent les produits les plus purs.
Commerce des g ; Je s produits industriels de la Hongrie sont de peu d’improductions
na- P a \ .
tureiies. portance; s’ils ne suffisent pas meme a sa consommation, ses
productions naturelles sont extrêmement abondantes ; 1 exportation
considérable qu’on en fait annuellement dans toutes
les contrées adjacentes, compense avec avantagé la somme des
produits manufacturés et des divers objets qu’on est obligé de
tirer du dehors. Cependant il est à regretex, pour la Hongrie,
que la plus grande partie de ce commerce se trouve dans les
mains d’étrangers, qui souvent, après avoir amassé des richesses
, retournent en jouir dans leur terre natale, et privent
ainsi le pays de l’aisance que leur fortune pourrait y répandre.
Comment d’ailleurs esperer avec une masse si considerable de
çommercans étrangers, qui ne demandent pas mieux que de lais—
ser subsister des entraves dans les relations commerciales, pour
•se rendre plus nécessaires , pour avoir un prétexte de vendre
plus chèrement leurs marchandises ; comment, dis-je, espérer
de voir jamais porter une attention directe, sur les routes , sur
les canaux qu’il serait nécessaire d’établir, et sur les moyens
de rendre les rivières navigables? Déjà, à plusieurs reprises, on
a présenté a cet egard des projets importans au gouvernement :
plusieurs même ont eu un commencement d’exécution ; mais,
soit par insouciance , soit par la difficulté d’obtenir quelques
sacrifices d’une classe marchande pressée de jouir du moment,
et qui ne compte pour rien l’avenir, la plupart de ces
projets d’amélioration sont tombés dans l’oubli, et les travaux
commencés ont été abandonnés.
BES PRODUCTIONS NATURELLES.
; Sotis le rapport des productions naturelles, il n’est aucune
contrée de l’Europe , qui soit plus favorisée que la Hongrie.
Tout s’y trouve réuni avec profusion, et s i, sous ce point de
vue, on compare ce royaume avec les pays adjaeeus, on ne
sera plus étonné de cet ancien adage national : E xtra Hungariam
non est v ita , si est v ita non est ita. En effet, quelle Fertilité au pay»
prodigieuse fertilité dans les parties méridionales et orientales G“ alesde
la grande plaine; sur les bords de la Theiss et des Korôs;
dans les oomitats de Téme's, de Torontal, de Csanad, de Békés,
de Bacs,dans la Syrmie, etc. Mais, outre ces différens lieux,
dont la fertilité est étonnante, les plantes céréales se trouvent
encore cultivées avec avantage dans toutes les parties mëridio