met, on les trouve recouvertes de terre et de débris, et ou arrive
ensuite sur des montagnes de grünstein porphyriques, qui
présentent toutes les varie'te's de ces roches que nous avons déjà
décrites J mais ce qui est fort remarquable, c’est que ces grünstein
semblent, en quelque sorte, envelopper la masse calcaire 3
on les trouve au nord et à l’est dans les points les plus élevés,
et ils existent encore à l’ouest à la partie inférieure des montagnes,
à la droite d’une petite vallée qui vient déboucher dans
celle de Glasshütte, au milieu même du village.
Quoique je n’aie pu déterminer immédiatement la situation
de ces roches calcaires, je suis porté à regarder les masses de
calcaire et de micaschiste comme intercalées dans les grünstein :
c’est ce que l’on est conduit à soupçonner d’après la manière
dont ces dernières roches sont disposées autour des autres 3 mais,
de plus, il existe une analogie très-importante, que nous prendrons
dans la relation de M. Esmarck. Ge savant, à qui malheureusement
on peut reprocher de n’avoir pas consigné dans
des écrits les nombreuses observations qu’il a faites dans beaucoup
de contrées différentes, nous apprend qu’à Szaszka, dans
le Banat, il existe une masse de calcaire qui paraît avoir beaucoup
d’analogie avec celui qui nous occupe, sous une couche
de siénite passant au porphyre siénitique, de 2 0 0 mètres de
puissance, au-dessus de laquelle le calcaire reparaît de nouveau.
De même, près de Dognaska, également au Banat, la
m in e d’Elisabeth a, dit-il, pour mur le calcaire qui reppse sur
le micaschiste5 par dessus, vient du porphyre siénitique, et
ensuite un nouveau micaschiste qui, çà et là, passe au schiste
argileux *. Or, il est clair que les roches amphiboliques, dont
* K- urzc Begchreibiing, pag. 71 et 76,
ENVIRONS DE SCHEMNITZ, Vallée de Glasshütte. 321
parle ici M. Esmarck, sont des grünstein porphyriques et des .
siéuites, analogues à celles que nous avons décrites 3 sa nomenclature
est positive dans le cas présent, et, de plus, j’ai vu des
roches de ces contrées qui ne peuvent laisser aucun doute.
Quoi qu’il en soit, l’intercallation que nous présumons est encore
un point à examiner, et qui, je crois, ne pourra être complètement
résolu, dans la contrée de Schemnitz, que par des
travaux souterrains.
Je suis porté aussi à considérer ces calcaires, quelle que soit Ces eiiair»
1 ' sont de transi—
leur position > comme appartenant aux terrains de transition.
D une part, je ne connais aucun calcaire semblable dans un terrain
primitif, et, au contraire, il en existe d’ab'solument identiques
dans les terrains de transition. D ’un autre côté, ce calcaire
se trouve placé de manière à ce qu’il est presque évident qu’il
se lie avec ceux d’Eisenbach, qui paraissent reposer sur des
roches arénâcées, et avec ceux que nous verrons sur les pentes
du Szallas, qui sont accompagnés de grauwackes schisteuses.
La présence des coquilles fossiles, que de Born a annoncée depuis
long-temps dans ces calcaires *, serait, à cet égard, un fait
décisif3 mais je n’ai pas été assez heureux pour rencontrer dans
ces roches la moindre trace de débris organiques, et j’ignore si
le fait a été vérifié par d’autres auteurs.
Les calcaires, dont nous venons de décrire les principaux ca- ^n°sn1f®aj>clom!>
ractères, paraissent renfermer des dépôts métallifères, précisément
comme des calcaires évidemment de transition , que nous
verrons dans d’autres lieux. Il existe, sur la route de Glasshütte,
à une heure avant le village, une galerie de recherches,
* B om ’s Briefe, pag. i 85.