Hyalile
Conglomérat
ponceux.
cuite, de couleur rougeâtre : rien de tout cela n’a lieu dans les
masses basaltiques que nous connaissons. D’un autre côte les
roches de Bohünitz se lient incontestablement avec les masses de
trachyte, et elles sont recouvertes parles conglomérats ponceux,
tandis que les vrais basaltes, en Hongrie, comme partout ailleurs,
se trouvent au contraire au-dessus de ces mêmes conglomérats.
Les roches noires que nous vènons de décrire, et qui rentrent
dans ce que nous avons appelé trachyie sem i-vitreux,
quoique extrêmement compactes dans quelques parties, deviennent
par degrés très-poreuses et celluleuses dans d’autres; elles»
sont alors ternes, et les parois des petites cellules, qui sont de
couleur bleu-grisâtre , ou jaune d’ocre, donnent à la masse des
caractères particuliers. Il y a des parues qui, par le nombre ,
les dispositions des cellules, toutes parallèles les unes aux autres,
ressemblent complètement à certaines laves des volcans modernes.
On trouve, dans ces sortes de trachytes, soit dans les variétés
de couleur rouge, soit dans celles qui sont noires et demi-vitreuses,
une assez grande quantité d’hyalite;. cette substance tapisse les
fissures des roches, et forme de jolies concrétions mamelonnées.
Bohünitz est un des points de la Hongrie où l’on peut s’en procurer
les plus beaux échantillons. Nous ne parlerons pas ici de
la nature de l’hyalite ; mais plus tard nous ferons voir que cette
substance n’est réellement qu’une variété d’opale.
La masse de ces roches solides est recouverte par des conglomérats
ponceux, plus ou moins altérés, ordinairement blancs, et
prenant quelquefois une teinte verte : on y voit, outre les fragmens
de ponce, des matières noires scoriacées. On trouve aussi çà
et là, dans les ravins, des cailloux roulés de trachyte à pâte ferrugineuse,
qui, peut-être, viennent de la destruction des conglo-
ENVIRONS DE SCHEMNITZ , Excursion au Sud.
merats, à moins que ce ne soit des portions de trachytes arrachées
directement des roches en place qui se trouvent à la partie
inférieure, et qui sont de même nature.
Les conglomérats trachytiques se trouvent encore dans les
collines au sud-est de Bohünitz. M. Zipser cite, à A im a s * •
une espèce de Thonporphyr qui, dit-il, ressemble beaucoup au
Trùmtnerporphyr {porphyre brèche ) de Badin, avec cette
différence qu’il renferme une plus grande quantité de feldspath
vitreux. Or, le porphyre de Badin n’est qu’un conglomérat tra-
chytique, et tout porte à croire qu’il en est de même des roches
à’A lm ds. D’un autre côté, si on se porte de Bohünitz à Borfo,
on traverse d’abord des plaines jusques à A is é Zsemberg; là,
les collines qui s’élèvent à l’ést sont encore composées de conglomérats
ponceux, qui sont le prolongement de celles de Bohünitz.
A Borfo, le ruisseau creusé assez profondément dans le terrain
laisse voir que ces débris reposent encore sur des trachytes
semi-vitreuxoaferrugineux, les uns compactes, les autres po- r'r,usiM“1,
reux et celluleux**. Ces roches paraisseirt ici former des couches
à peu près, horizontales, qui se distinguent les unes des autres
par leur teinte de couleur et leur porosité. C’est d’ans des fentes
formées au milieu de ces roches, et non en couches, comme
le dit M. Beichetzer, que l’on trouve le beau jaspe opale pa- [rtÆijL „
naché. Tantôt toute la fente en est remplie, tantôt, au contraire opalc"
on ne trouve cette variété de jaspe opale qu’au milieu du filon;
tout le reste présente une matière siliceuse blanchâtre ou jaunâtre,
* Zipser’s Taschenbuch, pag. 9.
** Ils ont encore été désignés sous le nom de Basalte, par M, Reiehetser,
Anleitung zur G-eognosie, pag. 196.