Micaschiste.
Corvin, contre la Bohème, elle fut attaquée à l’improviste ;
qu’une partie des habitans furent obliges de prendre la fuite, et
que les autres, qui s’e'taient sauvés dans les mines, y périrent
misérablement, étouffés par le feu qu’on y jeta : elle resta alors
quarante àns déserte avant qu’on reprit l’exploitation des mines
au commencement du seizième siècle.
Cette ville, d’ailleurs mal bâtie, et ayant tout au plus l’apparence
d’un de nos plus petits villages des environs de Paris, Se
trouve dans une situation assez Sauvage, au fond d’une vallee,
entourée de tous côtés par des montagnês. Aü nord, immédiatement
au-dessus, se trouve le V ' l s z o Tîc i , dont la hauteur est au
moins de 900 mètres au-dessus de la mer, 600 mètres au-
dessus de la ville. A l’est, së présentent dés sommets élevés,
qui appartiennent à la masse des montagnes qui se prolongent
vers le comitat dé Gômôr. Au sud et à l’ouest-sud-
ouest , où se trouvent les montagnes nommées Hliniska, le terrain
est en général plus bas ; mais nulle part il n existe de champs
susceptibles dé culture.
Les hautes montagnes qu’on aperçoit à l’est de Libethen, sont
Composées de micaschiste ; elles se lient avec les montagnes de
granité, gneiss, micaschiste, etc., qui se trouvent au loin au
sud, et qui, elles-mêmes, font partie de la grande masse de roches
anciennes que nous verrons dans le comitat de Gomôr ;. il
paraît que les mêmes roches se prolongent au nord-est, ou elfes
constituent les sommets les plus elevés, et une grande partie de
la contrée de Rhonitz ( Hronecz , escl. ). Ces roches arrivent
jusqu’à Libethen même, où elles sont recouvertes par les grau-
wackes grossières et schisteuses, les unes de couleur rouge, les
autres d’un“gris rougeâtre ; dans quelques-unes des plus schisteuses,
j’ai aperçu quelques” traces d’empreintes végétales,
mais si peu apparentes, qu’il est impossible de les caractériser.
On retrouve encore ici des roches arénacées toute quarzeuses, Gris t"312™1-
comme celles que nous avons déjà vues dans tant de points
différons de la contrée de Neusohl ; les unes sont composées de
cailloux roulés de quarz hyalin, assez gros ; les autres sont
si fines, qu’à peine on peut distinguer leur structure, et qu’on
pourrait peut-être les prendre pour des roches cristallines, si on
ne les voyait faire évidemment corps avec celles qui sont remplies
de cailloux roulés bien distincts. Laplus grande partie de ces
grès, au moins à Libethen, sont blanchâtres ou grisâtres; mais il
y en a aussi de colorés en rouge, sur une étendue plus ou moins
grande, et d’autres, où cette couleur se trouve par taches plus
ou moins rapprochées. Je ne sais encore quels rapports ces roches
arénacées quarzeuses ont avec les grauwackes presque entièrement
composées de mica; mais elles paraissent encore se
trouver ici au-dessus d ’elles, et il semblerait que dans les destructions
des roches primitives, auxquelles les grauwackes sont
dues, tout le mica se soit déposé d’abord, n’entraînant avec lui
que quelques cailloux ou quelques grains roulés de quarz hyalin,
et que tout le sable quarzeux ne se soit déposé qu’à une époque
suivante. Ces grès paraissent composer toute la masse de montagnes
qui s’étend de Libethen au hord de la Gran, ,en formant
la droite du ruisseau. Je les ai vus près de la ville en montant le
Yiszoka, et ils m’ont présenté un assez grand nombre de variétés.
Il paraît, au moins dans cette partie, que le ciment est
quarzeux, car çà et là on trouve, dans cette niasse de roche aré-
nacée, des veibes plus ou moins nombreuses, plus on moins
épaisses de quarz hyalin gras, d’un blanc mat, dirigées dans tous
les sens, que l’on voit s’insinuer entre les grains roulés. La présence
de ce ciment explique suffisamment le caractère cristallin
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