'Boches
calcaires.
pierre passe à l’e’tat d’une matière terreuse, jaune d’ofire, analogue
à certaines argiles.
Les collines ponceuses de Csereny paraissent s’étendre du
sud-ouest au nord-est; elles sont extrêmement basses, et derrière
elles, au-delà du ruisseau qui vient aboutir à la Szlatina,
on aperçoit des montagnes plus êleve'es, qui sont entièrement
calcaires ; il paraît même que c’est du calcaire de transition, absolument
semblable à celui qui compose les montagnes qui s’élèvent
au bord de la Gran. Ces montagnes calcaires vont rejoindre
au nord-est celles de Poinik ; on les laisse à droite, et on les
côtoie pendant quelque temps, en remontant le ruisseau dont
nous venons de parler. Au-dessus d’un village nommé Dubrav
ic za , on voit s’élever un petit rocher escarpé ( Skdlka * ) au
milieu des collines environnantes , et qui présente quelques circonstances
particulières. Sa masse est formée d’un calcaire
magnésifère gris très-foncé, très-solide, dont la cassure est compacte,
subsaecaroïde; il ne fait que lentement effervescence avec
les acides , et au point qu’en mettant une goutte d’acide sur l’e-
chantillon, on pourrait juger qu’il n’y a aucune action : ce n’est
qu’en mettant ùn fragment dans l’aGide qu’on peut s’en apercer
voir ; l’effervescence même ne commence pas tout de suite ,*H
èe n’est qu’après quatre ou cinq minutes qu’elle devient active;
il reste à la fin un petit squelette siliceux, réticulé, excessive*
Le mot (»clayon Skdlka désigne une pointe de rocher quelconque ; mais
plusieurs auteurs Ont cru que c’était un nom propre, et ils ont souvent indiqué
dans leurs descriptions des montagnes de Skalka; de sorte qu’en, arrivant sur
lés lieux-, il est fort difficile de trouver les points dont ils ont voulu parler. Il
existe partout des Skalka (petits rochers), et à moins d’avoir le nom propre de
celui quon cherche, il est impossible de se le faire indiquer.
ment fragile, et la liqueur prend une teinte sombre due à une
partie bitumineuse. Cette masse calcaire est remplie de nids de
silex qui présentent aussi des caractères particuliers ; il y en a
dont la cassure est conchoïdale, d’un éclat résineux , qui
se modifie successivement et se perd en tout ou en partie. La
matière siliceuse passe alors par toutes les nuances jusqu’à l’état
pulvérulent, et il en résulte une substance tout-à-fait semblable,
par sa légèreté et par tous ses caractères, au silex nectique de
Saint-Oüen, près Paris. Mais il y a ici cette différence, que le
silex nectique de Saint-Ouen se trouve dans un calcaire moderne
, rempli de lymnées et de planorbes ( calcaire fhmatile
inférieur, ou calcaire siliceux, de la formation de Paris), tandis
qu’à Dubravicza, il se trouve dans un calcaire beaucoup plus
ancien. Au reste, ilparaît qu’il existe des silex semblables dans
un calcaire compacte et oolitique, analogue à celui du Juraj
qui forme les montagnes du Quercy, sur les bords de la Dordogne.
De Dubravicza à Hradek, les collines sont entièrement
formées de conglomérat trachytique, et recouvertes de sables,
qui renferment des roches de toute espèce, des calcaires, des
granités, des grauwaekes, etc.
C’est de Hradek que je suis parti pour aller faire une excursion
à L ibeihen, où M. Beniczki voulut bien encore m’accompagner.
En sortant de Hradek, on traverse, en se dirigeant au
nord-est, toutes les collines de conglomérat trachytique; puis
on arrive sur des montagnes calcaires qui se lient à celles que
nous avons traversées pour*venir de Neusohl, et qui présentent
les mêmes variétés. On y trouve du calcaire .compacte, des calcaires
schisteux, des grauwaekes schisteuses très-fines,* grises
■ ou rouges, qui alternent ensemble. M. Beniczki me conduisit à
une ancienne exploitation de plomb (Bleybank) , dans laquelle