108 INTRODUCTION.
quintaux métriques*. L ’exportation en est aussi très-considérable,
et, suivant M. Sohwartner, elle a été, en 1802, de plus de
93 600 quin taux me'triques **.
Les forêts immenses qui couvrent les montagnes, à l’ouest,
au nord et à l’est de la Hongrie, pourraient être de quelque
importance, si l’on établissait quelques usines au milieu d’elles,
et si l’on faisait des chemins ou dus canaux de transport vers les
parties qui en sont dépour vues. T .es bois pourîssent sur pied, dans
les parties montagneuses, tandis que dans les plaines ce combustible
est très-cher, et que le prix en augmente tous les jours.
Outre les bbis de construction et de chauffage , on pourrait certainement,
avec un peu de soin, parvenir à livrer quelques bois
à la marine ; car au milieu de ces éternelles forêts de pins qui
couvrent les montagnes, on trouve des arbres très-beaux et très-
droits qui, sans aucun doute, pourraient être employés pour
la mâture. Mais tout est si mal organisé pour tirer parti des forêts,
que dans plusieurs endroits on ne trouve pas de meilleur
moyen d’utiliser les bois que de les brûler, pour retirer ensuite
la potasse de leurs cendres. D’un autre côté, la plupart des
forêts de la partie montagneuse sont tout-à-fait perdues pour
l’état; celles des parties plus basses, qui se trouvent à la proximité
des villes, des routes et des établissemens, sont souvent
dilapidées, d’une manière horrible, par la mauvaise organisation
des coupes; et par cette imprévoyance, qu’on a reconnue
trop tard, plusieurs établissemens sont menacés d’une ruine totale.
* Environ 4 i 5 mille quintaux, ancienne livre de Paris*
f* C’est-à-dire environ 187 200 quintaux], ancienne livre de Paris,
Les vastes forêts de chênes, qui couvrent les contrées moins
élevées, fournissent, outre les bois de construction, la glandée
a des milliers de porcs demi-sauvages, qu’on y rencontre par
bandes nombreuses, surtout dans la. partie occidentale du pays.
On en tire aussi une grande quantité de noix de gale, qui sont
principalement employées dans les tanneries.
‘Les. nombreux et gras pâturages que présente la Hongrie,
surtout dans les parties humides de la grande plaine, ont de tout
temps porté les peuples qui l’habitent à se livrer à l’éducation
des bestiaux, dont il se fait a l’étranger un commerce très-considérable.
M. Schwartner rapporte que, dans l’année 1802, il
est sorti de la Hongrie 158 600 bêtes à cornes, 536 540 moutons,
beliers, chèvres, etc. ; 170068 agneaux et chevreaux. Les
moutons, dont on a déjà beaucoup perfectionné l’éducation, et
parmi lesquels il se trouve aujourd’hui beaucoup de mérinos,
fournissent une très-grande quantité de laine, qui est employée
dans les fabriques du pays, et dont il se fait aussi une exportation
considérable. M-Schwartner rapporte, qu’en 1802, il est
sorti 69 895 92 kilogrammes de laine crue*. Il est vrai que la Hongrie
en rachette la plus grande partie en draps et en diverses
étoffes de laines, fabriqués dans les pays adjacens.
Le boeuf liongrais est en général d’une haute stature; son poil,
d’un gns-blanc et lisse, ses cornes, grandes et bien conformées,
sa tête carrée, en font, lorsqu’il est gras, un très-bel animal.
On n’en saurait dire autant du cheval, qui, en général, en Hongrie,
est petit et mal fait; aussi, les Hongrais mettent-ils tous
* i 4 278 870 livres anciennes de Paris,ou 12 43i 4i 4 livres de Vienne. La
livre de Vienne équivaut à o ^*,56.
Bcsliaux.