Hongrie. Au nord-est, les montagnes se prolongent depuis le1
Szitn a jusque dans le comitat de Z o ly om , où l’on aperçoit
les parties basses des plaines de la Gran, et les montagnes qui
forment la continuité de celles de Krem niiz. Au nord et à
l’ouest, la vue est bientôt bornée par les montagnes qui entourent
le bassin de Schemnitz ; elles sont entassées les unes, sur les
autres, et on ne distingue que la masse des forets qui les recouvrent.
Le Galvarienberg ne parait qu’un point au milieu de la
plaine; Schemnitz et Dülln semblent des amas de cabanes ; et
les villages, comme les bàtimens des exploitations, attirent à
peine l’attention au milieu du grand spectacle que l’on a sous
les yeux : le château <£Antal, qui appartient au prince de Ko-
hary, est le seul objet capable de fixer les regards.
La roche qui compose le sommet du Szitna, qu’on avait mal
à propos annoncée comme calcaire * , et que M. Esmarck a
donnée, en quelque sorte, comme le type de son Sienitpor-
phyr **, est un trachyte particulier, à pâte noire ou gris noirâtre,
rempli de cristaux blancs de feldspath vitreux fendillé, et
où l’on distingue des grains assez nombreux d’une substance
noire assez vitreuse, ainsi que quelques cristaux assez rares,
de Lomnitz est, suivant lui, de 258o mètres ( i 324 toises ) , celle du lac vert de
1 5 '2 :y mètres (j/82toises). Ce lac, d’après mes observations barométriques, està
1608 mètres environ; la hauteur du pic de Lomnitz au dessus de lui, d’après
des angles de hauteur appuyés sur une base de 179 mètres , est d’environ 819
mètres; ce qui donne pour la hauteur totale environ 2427 mètres.
Consultez PVahlenherg. Flora Carpathorum, i 8 i 4 ,pag. lij“ et suivantes.
* Journal des mines, tom. 2, n° 12, pag. 38. On en avait jugé de loin par
Ja forme de l’escarpement et la couleur blanchâtre qu’il présente.
** Kurze BeKhreïbung> pag. 11.
qui paraissent appartenir à la même substance, et qui présentent
tous les caractères du pyroxène. Le mica y est extrêmement
rare, et je n’en indiquerais pas même la présence, si la
description de M. Esmarck ne pouvait' porter les lecteurs à
croire à une plus grande abondance de cette substance. Cette
roche est escarpée à pic vers le nord-ouest, et elle présente
alors quelques divisions verticales qui donnent lieu à quelques
gros prismes irréguliers. Dans les autres points, elle est divisée
en bancs plus ou moins épais, qui plongent la plupart
au nord-est, sous différens angles, depuis 30 degrés jusqu’à 60
degrés : mais il paraît que cette inclinaison tient à quelque bouleversement
de la masse ; car, vers le sud, sur les flancs du rocher,
on reconnaît des bancs horizontaux.
Il parait que la roche que nous venons de décrire, forme
toute la masse de la montagne; car, en descendant vers le nord,
on trouve un rocher, également à pic, et sur lequel existent quelques
restes d’un vieux château, qui est exactement de même
nature. Parmi les matériaux dont les murailles sont construites
j’ai trouvé des variétés particulières de cette roche, et entre
autres, une variété assez poreuse, âpre au toucher, d’un gris
verdâtre clair, dans laquelle les parties noires, qui sont demi-
vitreuses, se trouvent disposées par petites bandes interrompues.
Les cristaux de feldspath y sont plus fendillés que dans
la variété que nous avons décrite, et offrent quelques passages
à la structure ponceuse. Une de ces pierres de construction, qui
était taillée en clef de voûte, m’a présenté une variété de trachyte
micacé amphibolique, à pâte très-poreuse, rouge de brique;
mais je ne connais aucune roche de cette nature dans la
masse du Szitna ; je soupçonne qu’elle a été transportée ici des
environs d’Antal,ou plutôt delà vallée de K ohlba ch ou Gold