en longeant les montagnes de porphyre molaire; et leurs roches,
se ressemblent tellement dans tous les points qu’il serait impossible
de les distinguer sans le secours des étiquettes qui en indiquent
les localités précises. Maintenant il s’agirait de savoir comment
cette roche est placée relativement au porphyre molaire :
est-elle appuyée dessus, ou s’enfoneert-elle dessous? J’avoue que
dans mon journal j’ai alternativement adopté l’une et l’autre
opinion. Cependant, en examinant les données qui m’ont conduit,
il me semble que la première est plus probable que la seconde,
et. qu’elle est plus en harmonie avec l’ensemble des faits
que présente le terrain de trachyte. De Born annonce assez positivement
que, dans l’intérieur des travaux, on est parvenu
jusqu’à son granité ( notre porphyre molaire ),, et les ouvriers
actuels le prétendent également. Cependant, les roches qu’on
m’a fait voir dans les galeries les plus profondes, et que j’ai décrites
ci-dessus, n’ont point de rapport avec celles qui constituent
la montagne, ce qui semblerait jeter quelques doutes sur
l’exactitude de cette superposition.
Ces roches ne sont recouvertes par aucune autre, et si de
Born s’exprime de manière à ce qu’on puisse croire qu’elles*
s’enfoncent sous le trachyte, cela tient très - probablement à ce
que, sous le nom de saxum metalliferum, il a compris, non-
seulement le trachyte, mais encore les roches mêmes où se
trouvent les dépôts métallifères, qui n’ont aucun rapport avec
les premières. Il est de fait que jamais, par les galeries, on n’a
pu pe'nétrer jusque sous la masse de trachyte; c’est ce dont je
me suis évidemment convaincu, ea comparant, sur les plans des
mines, la direction et l’étendue des galeries avec la position des
montagnes de trachyte. D’ailleurs, si, comme il paraît probable,
la masse de roche qui renferme les dépôts métalliques , est postérieure
au porphyre molaire, elle est, à plus forte raison, postérieure
au trachyte, qui est la roche la plus ancienne de tout
le terrain trachytique.
Nous avons vu jusqu’ici les montagnes qui forment la rive Fomuiio» h-
droite de la vallée de Gran; à la gauche, il y en a de très-élevées,
qui s’étendent assez loin vers l ’est, et dont la chaîne se
porte au sud jusqu’à la petite ville de Ribnik ( Gâran S zôllôs,
hong.).Le centre de cette chaîne paraît être généralement composé
de trachyte; mais les montagnes et les collines, placées en
avant, sont composées de conglomérats trachytiques, qui s’élèvent
souvent à une grande hauteur. Un caractère general des
montagnes qui bordent ce côté de la vallée, est de présenter un
grand nombre d’enfoncemens, que j’ai été quelquefois porté à
considérer de loin comme les restes d’autant de cratères ; mais
cette comparaison ne se soutient pas, lorsqu’on vient à examiner
de plus près les détails. En parcourant ces cavités, aujourd’hui
couvertes d’une épaisse végétation, que l’on peut à peine traverser,
on ne trouve sur leurs parois que du trachyte solide, et
rien de scorifié qui puisse attester l’existence d’une bouche
ignivome.
Il existe pourtant dans le bas, sur les pentes du terrain, des
traces évidentes de volcans postérieurs à la formation des roches
trachytiques. Ce sont des basaltes que l’on rencontre auprès
du village de Magospart, dans une petite vallée qui descend
du sud-est au niord-ouest. Les montagnes environnantes
sont composées de conglomérats, dont les cailloux roules sont
tous des porphyres molaires, de diverses variétés, tout-a-fait
semblables à cçux qui constituent les montagnes à la gauche de
la vallée de Rënigsberg. Ge sont ces conglomérats que M. Rei-
dietzer a confondus avec le nctgelflue, en les désignant tous sous