BieybanL il faisait de nouveau travailler : tous les environs sont calcaires j
l’ancienne entrée des travaux se trouve au pied d une grande
muraille de rochers, très-pittoresque , où il parait qu’on a profite'
d’une cavité naturelle ou caverne, que l’on a prolongée
pour les recherches. Tout le rocher est fortement ébôulé aux
environs.
Les minerais, autant que j’ai pu en juger dans une exploitation
aussi peu avancée, et où l’on n’a pas fait de travaux de recherches
propres à s’assurer de leur position, me paraissent etre
en amas au milieu du calcaire. La masse principale est du fer
carbonaté brun terreux, et du fer oxydé terreux,.dans lequel
se trouvent des nids de galene et de cuivre sulfuré, plus ou
moins considérables. Il y 'existe aussi du cuivre carbonate vert
et bleu, du plomb carbonate', du plomb p'hosphaté en masse,
et rarement cristallisé, d’un jaune verdâtre ; il y a aussi de la
calamine en petites masses cariées. Enfin, on y trouve des nids de
chaux carbonatée cristallisée, de la baryte sulfatée laminaire,
ou cristallisée en tables biselees tout autour ( baryte sulfatée
trâpézienne , Haüy).
En continuant la route vers P o jn ik (P on ik e, escl. ) , on ne
trouve encore que du calcaire y mais, en sortant de ce village
pour nous diriger sur Libethen, à travers la montagne, nous
trouvâmes, au hameau voisin ( Lehotkci } , des grauwackes
schisteuses très-fines, à paillettes très-petites et très-nombreuses
©rauwackes , / • i • J 1 «calcaires. jÿt mjca brillant, un peu bronze, qui altemaiertt avec des calcaires
gris compactes ; ou plutôt dès roches schisteuses, composées
de feuillets alternatifs de calcaire gris et de grauwacke
schisteuse, l ’un et l’autre plus ou moins minces £ Calschiste,
Brong.). Ces roches, qui dans cette partie plongent au nord,
sous-l’angle de 3 5 degrés, m ont présente les premiers débris
organiques que j ’aie rencontrés dans le terrain de transition de
la contrée de Neusohl. Ce sont des empreintes et des moules
intérieurs * ( car la coquille elle-même n’existe pas) d’une
petite térébratide de 4 à -5 lignes de diamètre, très-côur-
bee vers la pointe, à petites côtes assez saillantes, divergentes, et
au nombre de 8 ou 10. Il se trouve avec ces coquilles des corps
allongés, cylindro-ovoïdes, un pe u renflés vers le tiers de la longueur,
qui paraîtraient être des moules de modioley mais ils
sont trop peu caractérisés pour pouvoir prononcer affirmativement,
et surtout pour pouvoir les rapporter à des espèces décrites.
J y ai vu aussi une impression en très - mauvais état, qui représentait
grossièrement une ammonite ; mais je n’ai pu me la
procurer :-elle s’est brisée lorsque j’ai voulu détacher lemorceau
de roche qui la renfermait, ,
Au-delà de ce village, on retrouve des roches calcaires
grises à structures entrelacées, ou des calcaires schisteux, absolument
semblables à ceux qui forment la masse de montagnes
à la gauche de la Gran, près de Neusohl, et qui alternent
aussi à plusieurs reprises avec des grauwackes schisteuses extrêmement
fines, de couleur rouge. On arrive ainsi jusqu’à l ’endroit
nommé Fcirbitszia ou Farbicsia ( M. Zipser, probablement
pour imiter la prononciation dans la langue allemande,
Depuis qu ou s’occupe spécialement de la détermination des débris de ço-
tjuilles qui se trouvent enfouis dans les diverses couches du globe; on'a distingué
quatre cas* 1 : i° celui où le test de la coquille existe;' 2° le cas où.l’on ne trouve que le
moule intérieur. c’est-à-dire la substance qui a rempli l’intérieur de la coquille,
s y est consolidée, et en présente la forme intérieure; 3° le cas' où il n’y a que
1 empreinte extérieure de la coquille, le centre étant vide;. 4° le cas où la matière
s est moulée sur l’empreinte extérieure et' présente alors laforme extérieure
de la coquille ; c’est ce qu’on nomme moule de l’extérieur ou moule extérieur-,
ce dernier cas est assez rare et difficile à distinguer du 2cme.
Débris organi-'
ques.
Grauwackes
grossières ef
schisteuses