lonx roules de grünsteiu porphyrique. Les couches-, de ce depot,
aussi bien que celles de charbon, plongent vers l’est, et
leur position dans l’intérieur des travaux., démontre évidemment
que leur masse est le prolongement des affleuremens dont
nous avons parlé,, à la surface du terrain. Il y a plusieurs couches
d© matière charbonneuse, qui sont séparées les, unes des
antres par des argiles schisteuses noires, qui renferment quelques
débris de végétaux. Les ouvriers assurent que dans la
masse charbonneuse même, on a trouvé de gros morceaux de
bois , et ils sont portes, malgré l’opinion contraire des officiers
C’est fa lignite, des mines, à regarder ces prétendus- antbtracites, comme n’étant
autre chose que du lignite ( Brcamkohle ).
Quoique je sors porté à adopter cette-opinion des mineurs j
îe n’oserais cependant pas prononcer affirmativement sur ce
point, n’ayant pas-vu moi- même les morceaux de bois dont ils
m’ont parlé, et sachant combien il est difficile de distinguer
-Caractères certaines variétés de lignites du véritable anthracite-, c’esti-æde
ce lignite. ’ . . . . -, • • /r* >»i dire de là houille diL plus ancien terrain* de trausi-tiou. lue qu il
y a de certain, c’est que la matière charbonneuse la plus pure
que j’aie pu me procurer aüFrancisci Schaclit est extrêmement
brillante ; elle présente une structure schisteuse, et se brise en
ftagmens rhombcédaux : elfe est d?üne combustion très-diffieilè
( cette circonstance se présente souvent aussi dans le lignite ),
ne donne aucune flamme, aucune odeur, et ne laisse que très-
peu dè résidu. Elle se trouve, en petites couches, entre des matières,
terreuses, très-charbonneuses,, qui sont aussi très-brillantes
dans leur cassure, qui deviennent tout-à-fait blanches par
la combustion, et se fondent, en émail blanc , ce qui semble indiquer
qu’elles proviennent, du remaniement des roches felds-
pathiques.
Quelle que soit la nature de ces matières charbonneuses, il
n’en est pas moins certain, d ’après ce que nous venons de voir,
qu’elles ne font point partie de la formation des grünstein por-
phyriques, comme on l’avait avancé. Elles se trouvent évidem- 6ru™iet.
ment dans un dépôt plus moderne qui est appuyé .sur ces roches
et formé de leurs débris. Il est difficile de décider à quelle
époque appartient ce dépôt, puisqu’il n’est recouvert par rien ;
mais ici la nature des fossiles vient à notre secours ; les impressions
des feuilles que nous avons annoncées, sont dû genre de
celles qu’on ne trouve que dans les terrains assez modernes ; il
n’en existe pas de semblables dans lés houillièrés qai appartiennent
à la formation de grés rouge ( roidi liegendé) , et ce-
n’est qu’au-delà du calcaire du Jura, et dans les grès qui ont
reçu le nom de molasses , qu’on commence à les fencontrer. Il
eii résulte une sorte de présomption, que le dépôt de Schem-
nitz est postérieur à la formation du Jura ; il ne peut appartenir
tout an plus qu’à la formation arénaeêe, que les Allemands désignent
sous le nom de bunter Sandstein ( grès bigarré), et il
est même probable qu’il appartient plutôt à la molasse. Je suis
conduit à cette dernière opinion par cette observation : que la lass-‘
masse qui provient de la décomposition des grünstein, se lie intimement,
et même se mélange avec les dépôts formés de sables
quarzeux. Or, ceux-ci ressemblent complètement, par tous leurs
caractères, à ceux que nous verrons pins tard & l’entrée de la
vallée qui conduit à Kremnitz, aussi bien qu’à tous ceux que
nous verrons dans un grand nombre de lieux de la Hongrie.
Partout, ces dépôts sableux, argilo-quarzeux, renferment des
amas plus ou moins considérables de lignites, et il n’y a de différence
qu’en ce que, à Schemnitz, le combustible ne se trouve
pas immédiatement dans les grès, mais plutôt dans les débris de