Terrain
trachytique,
trachyte.
même couche, morcelée et en partie cachée par des depots plus
modernes. Ces calcaires paraissent être de transition ; les uns
sont gris, compactes; les autres verdâtres, mélanges de particules
de mica et schistoïdes, page 318; d’autres sont accompagnes de
grauwacke schisteuse, pag. 345, et dans quelques points ils paraissent
reposer sur des roches arénaeées quarzeuses, pag. 283, qui
doivent être rapportées aux dépôts degrauwackes. Ils s’enfoncent
évidemment sous des masses de micaschiste,pag. 318, et il est probable,
d’après l’ensemble des faits, qu’ils font partie du terrain
de siénite et de griinstein porphyrique. Ils renferment des dépôts
de galène dont on a tenté l’exploitation, pag. 321, et c est
du milieu d’eux que sourdent les eaux acidulés chaudes, qui servent
aux bains de Glasshütte et d’Eisenbach, pag. 284 et 322,
et qui ont déposé des tufs calcaires très-abondans.
4° La masse de grünstein porphyrique et des diverses roches
dont nous venons de parler, est partout entourée par les dépôts
qui appartiennent au terrain trachytique, et qui présentent des
caractères généraux très-différens. Ici, il n’y a plus de couches
de micaschiste, de quarz ou de calcaire, plus de filons métalliques;
et partout les roches offrent des indices très-probables
d’une origine ignée. Ces nouveaux dépôts présentent cinq
divisions principales bien distinctes, savoir : les trachy tes, les
porphyres traçhytiques, les perlites, les porphyres molaires,
les conglomérats. Ils paraissent être appuyés, dans la contrée
de Scbemnitz, sur le terrain de grünstein porphyrique et de
siénite, pages 304, 355, etc.; et à l’est, au pied des montagnes
d’Ostrosky, ils reposent très-vraisemblablement sur les terrains
anciens, granités, micaschistes, quarz schisteux, etc., qui constituent
le centre de ce groupe, pag. 382.
5° Les trachytes qui forment la masse la plus ancienne, sont
Caractérisés, en général, par la présence des matières poreuses
et scoriacées ; par des couleurs généralement foncées et ternes ;
par la présence des cristaux de mica , d’amphibole, qui y sont
souvent très-abondans ; par le pyroxène qui s’y trouve quelque,
fois : le quarz, la calcédoine, le silex y manquent totalement.
On trouve parmi ces roches un grand nombre de variétés que
nous avons désignées sous les noms de trachyte granitoide,
trachyte micacé amphibolique, trachyte porphyroïde, trachyte
ferrugineux , trachyte sctîh.—ijitreux, etc. Ces diverses
variétés principales paraissent occuper chacune un emplacement
particulier, et constituent des buttes isolées les unes des
autres, qui se joignent seulement par leur pied. Les variétés
dont la nature et la position sont plus remarquables, sont les
trachytes semi-vitreux qui se trouvent à l’extrémité du terrain
trachytique , sur la pente des montagnes du côté des plaines de
Leva, pages 385,391, 393. Elles sont en général très-compactes,
d’une belle couleur noire, quelquefois divisées en prismes assez
réguliers, et ressemblent alors à de véritables basaltes; mais
elles en diffèrent essentiellement par la nature de la pâte. En
effet cette pâte quoique généralement noire, se fond toujours
en émaÜ blanc; elle passe au brun, au rougeâtre, et prend tous
les caractères du feldspath compacte; elle passe même à une matière
d un éclat terreux, qui ressemble en général à une terre
cuite, ou a certaines variétés des produits chimiques désignés
sous le nom de verre dévitrifié. Tous ces caractères
sont très-éloignés de ceux que présente le basalte. De plus,
ces sortes de trachyte sont évidemment recouverts par
des conglomérats traçhytiques; au contraire, les basaltes,
lorsqu’ils se trouvent voisins du terrain trachytique, sont souvent
placés sur ces conglomérats, et n’en sont jamais recouverts.