Le premier passe à Nagy-Varâd (Gross-T'Vardein, ail.), et sort
des montagnes occidentales dn comitat de Klausenburg • le se™
cond, plus au sud, prend sa source dans les montagnes de B e-
lervyes et de V askô, qui font encore partie du comitat de
Bihar; le troisième, enfin, prend encore ses sources en Transylvanie,
dans les montagnes de Koros-Bànya, traverse le comitat
d’Arad et celui deBéke's, où, après avoir reçu le Kôrôs
noir, il se réunit au Kôrôs rapide. Il en résulte une seule rivière
assez forte, qui, après avoir reçu le Berettyô~v& porter
à la Theiss, vis-à-vis de Csongrâd, la plus grande partie des
eaux rassemblées sur les pentes occidentales des premières
montagnes de Transylvanie. Tout le terrain que traversent
les Kôrôs-est extrêmement marécageux; le baron de Yay évalue
à 28089 hectares (55000 arpens) la quantité de terrain
usurpé seulement par le Kôrôs rapide, et a 35750 hectares
(70000 arpens) la quantité des terrains fangeux qui sont inondés
de temps à autres.
3° La Mar os (M ureschul, valaque) qui est encore une
des grandes rivières de Hongrie.. Elle prend sa source au fond
de la Transylvanie, dans les hautes montagnes du siège de Csik.
Elle se dirige d’abord au sud-ouest, à travers les comitats de
Torda et d’Albe-Inférieur , où elle reçoit, d’une part,\ A r a -
nyos, qui vient de Abrudbânyaet des sommités les plus occidentales
de la Transylvanie, sur les limites du comitat de Bihar;
de l’autre, les deux Küküllo (K u ck el, ail. ; Toernava, valaque)
qui prennent au contraire leurs sources dans les parties,
les plus orientales delà principauté. La Maros se porte enfin
à l’ouest, et sort de la Transylvanie au-dessous de Dobra,.
d’où elle entre bientôt dans les plaines de la Hongrie, pour
aboutir à la Theiss, vis-à-vis Szegedin.
Parmi les rivières que la Theiss reçoit des montagnes du
nord de la Hongrie, on trouve :
1° Le Bodrog, qui lui apporte, au-dessous de Tokaj, toutes
' les eaux des comitats de Zemplen, de Ungh et de Beregh , qu’il
reçoit surtout par les rivières de L a b o rcza , L a to rcza , et
Ondava.
2° Le H em a t, qui prend sa source dans le comitat de
Zips, reçoit, par la T a rcza l, les eaux du comitat de Sâros, et
par la Sajo, toutes celles des environs de Gômôr et de Torna.
Enfin, les petites rivières d’E rla u , de Zagyva, etc.,portent
à la Theiss les eaux des montagnes de Matra, de Cserhat, etc.
C’est ainsi, qu’au milieu des plaines de la Hongrie, la Theiss
roule une masse d’eau considérable, et forme une rivière, qui,
après la jonction de la Maros, est au moins aussi forte que la
Seine au pont du Jardin du Roi. La Theiss, la Maros, le
Kôrôs , le Szamos, le Bodrog, sont navigables dans plusieurs
parties de leur cours; mais leurs rives trop basses et
bordées de marais impraticables, empêchent souvent la communication
d’un endroit à l’autre. On ne remonte pas la Theiss
au-dessus de Szegedin, et cette rivière ne peut alors servir que
de communication avec l’intérieur de la Transylvanie , au
moyen de la Maros, qui est navigable jusqu’à Karlsburg. On a
déjà fait beaucoup d efforts pour rendre plusieurs rivières de
la Hongrie à la navigation, on a établi des canaux de communication,
on a présenté successivement beaucoup de projets-
mais jusqu’ici on est encore loin du but qu’on s’était proposé.
La Save ( S a iij ail.; Szava, escl. ), qui forme la limite méridionale
des états Hongrais, prend sa source dans les montagnes
de la Carniole, traverse la Styrie, et entre dans la Croatie,
à la partie hongraise de laquelle elle sert de limite, près de Za