Pointes de
trachyte en
pia.ce.
nus dans des depots analogues. Les trachytes qu on y trouve en
fragmens appartiennent aux diverses variétés pyroxeniques ou
ferrugineuses, que nous avons observées à Tâjova ; et cette similitude,
jointe à la position du dépôt, nous indique évidemment
que ce sont les mêmes conglomérats qui se prolongent
flans toute l’étendue de ces montagnes, et qui se lient avec ceux
des bords de la Gran.On commence alors à s’élever rapidement
par des sentiers assez étroits, au milieu des bois qui couvrent
ces montagnes : partout on rencontre les mêmes conglomérats,
qui présentent plus ou moins de solidité ; mais on ne peut les
examiner que dans quelques afileuremens de peu d’étendue,
parce que tout est couvert de végétation. En arrivant à un premier
repos de la montagne, a environ 935 métrés de hauteur
au-dessus de la mer ( 550 mètres au-dessus de Neusohl ) *, on
aperçoit autour de soi des rochers escarpés, par-dessus lesquels
il faut encore passer. Ces rochers sont entièrement composés de
trachytes à pâte ferrugineuse, dans laquelle se trouvent beaucoup
de petits cristaux de pyroxène en prismes carrés : c’est au
moins ce qu’on peut conclure d’après la nature des blocs
souvent très volumineux qu’on trouve au pied de ces escar-
pemens. Mais, à l’exception de ces pointes de rochers qui
, Hauteur du baromètre. . . . . . 685a>il|. , i5
î^reposdelamontagne,) Température. . . . . . . . . . i6sr-, 85
à q heures du matin, i Nuages noirs.
C i Préparatifs d’orage. Hauteur du baromètre..............-^Simili.
Température.. . . . . . . . . . . aigr-
Nuages noirs.
f Hauteur du baromètre................. r-4amétj,
Bude, S Température du mercure. . • • 208* 1-
à 7 heures. i — de l ’air. . . . . . . .
( Temps nuageux.
percent à travers les débris, tout le terrain est encore composé
de conglomérat trachytique. On en trouve des variétés à
pâte rouge, très-solide ; d’autres présentent une pâte terreuse, nam pont™,
gris de cendre, remplie de fragmens de ponce plus ou moins altérés,
plus ou moins nombreux, et dont la couleur, d’un blanc
jaunâtre, tranche singulièrement sur celle de la masse qui les renferme.
On arrive enfin dans la partie la plus escarpée de la montagne;
là, on rencontre en place des trachy tes qui appartiennent à la
variété que nous avons désignée par l’épithète porph/yroïde.
La pâte est solide, de couleur brune ou grise, à cassure vive; Tratiyiea«e
elle renferme un grand nombre de cristaux de feldspath blanc !’lroM"c'
vitreux, fendillés, ou quelquefois simplement lamelleux, tantôt
tres-petits, tantôt de trois à quatre lignes carrées de surface : il
y existe aussi des petits cristaux de pyroxène noir, plus ou moins
abondans. Ce trachyte se présente dans des pointes de rochers,
dont la masse se divise en assises à peu près horizontales, ou en
tables de trois à quatre pouces d’épaisseur, et quelquefois même
beaucoup plus minces encore. Dans ce dernier cas, la roche est
plus homogène,et rappelle minéralogiquement certaines variétés
de phonolites (Klingstein). Ces roches sont encore recouvertes
par le conglomérat, qui paraît former tout le sol d’un petit plateau,
sur lequel on arrive au sommet de la montagne, à plus de
1000 mètres de hauteur au-dessus du niveau de la mer (700 mètres
au-dessus de Neusohl) *. On ne peut apercevoir ces conglomé-
. i l * -i ° Sommet de la rats que dans quelques points, car partout ce plateau est couvert, montagne.
* Conglomérats.
* 3 Juillet 1818.
à 11 heures f Hauteur du baromètre. . . . . . 663m,’H-
sur la < Température.................................. n ?r ,25
montagne. ( Pluie, tonnerre au loin.
Voyez ci-dessus les hauteurs barométriques à Neusohl et à Bude.