
Porphyre molaire
brun.
Bohème, M. Lindacker, a trouve, il y a une vingtaine d’années,:
des pétrifications dans ces porphyres *. Sans vouloir conteister
cette assertion, je me contenterai d’observer que je n’en ai pas
vu , et que personne, en Hongrie, n’en possède, ni même n’en
a vu. Je soupçonne encore à cet e'gard quelque erreur. Nous
verrons plus tard ( chapitre XIII ), qu’il existe des pétrifications
dans un porphyre e'videmment moderne,*et assez semblable au
porphyre molaire, qu’on trouve autour de Tokaj et ailleurs.
Les roches que nous venons de décrire sont exploitées, à Königsberg,
comme pierre à moulin pelles y sont, en conséquence,
connues sous le nom de M ühlstein, qui nous a suggéré celui
àeporphyre molaire. Le commerce en est très-considérable,
et on les transporte de Königsberg, ainsi que de Hlinik, qui
est à environ quatre lieues au nord-nord-ouest, sur le bord de
la Gran, dans toute la.partie sud-ouest de la Hongrie, et jusque
dans l’Esclavonie. Leur excellente qualité les ferait sans
doute transporter aussi dans la partie sud-est, s’il n’en existait
des carrières dans des fieux plus rapprochés ; telles sont les car-
lières de Sarös p a ta ck , dans le comitat de-Zemplen. On tire
aussi des pierres analogues, mais quqsont moins estimées, dans
le: comitat de Beregh ; elles appartiennent à une autre sorte déformation
jî comme nous le verrons chapitreXIII.
Le Calvarienberg ( mont Calvaire ), qui se trouve au sud-
ouest de Königsberg, à la droite du ruisseau, paraît encore être
composé de porphyre molaire ; mais cette roche présente ici
quelques caractères qui lui donnent un aspect particulier. La-
couleur en est sombre, brunâtre ou violâtre, et il s’y trouve
Zipser’s Taschenbuch pag. 160.
Une matière ferrugineuse, d’un brun noirâtre, très-poreuse, qui
semblerait être des cristaux très-altérés d’amphibole ou de py-
roxène. Du reste, cette roche présente tous les accidens du porphyre
molaire, une pâte très-siliceuse', des veines de jaspe plus
ou moins nombreuses, des nids de lithomarge, etc.
Telle est, en général, la nature des roches qui forment la
masse principale des montagnes qui s’élèvent à la gauche de la
vallée de Königsberg. On voit, d’après leur description, qu'elles
ne peuvent, en aucune manière, être considérées comme du
granité. Nous ferons voir plus tard que, loin de se trouver sous
létrachyte, comme de Born l’avait indiqué ( c’est-à-dire, sous
le saxum metalfiferum, ensuivant la dénomination de cet auteur
), elles sont, au contraire, postérieures; mais cette espèce
de relation ne peut être reconnue autour de Königsberg ; ce
n’est que de la comparaison d’un grand nombre de circonstances
qu’elle peut être conclue, comme nous le verrons dans*
la suite'.
Indépendamment dutrachyte et du porphyre molaire, quiR0Che probl
composent la masse générale du terrain^ il existe une autre ro-
che dont il est assez difficile de déterminer la nature et la position.
Cette roche, tantôt solide, tantôt terreuse, se trouve dans
la petite vallée de Königsberg, particulièrement sur la gauche
au pied dés montagnes de porphyre molaire ; elle commence à
se montrer à peu de distance au-dessous de la ville, où elle présente
quelques escârpemens ; elle se continue jusqu’à la rivière
de Gran, au bord de laquelle elle forme une montagne assez
élevée, qui se prolonge an nord jusqu’à la hauteur de T^osz-
nicza. Il semblerait ainsi que cette roche particulière enveloppe
la masse de porphyre molaire; mais, auprès de Königsberg,
dans un escarpement dont nous parlerons bientôt, elle semble