forge. Les autres, quoique encore assez sombres, présentent de
fort jolis porphyres à fond rouge, sur lequel les cristaux blancs
de feld spath vitreux se dessinent agréablement; quelques varie-
ytoxbe. [e's jxtême ont une grande analogie avec le porphyre rouge
antique. Le pyroxène présente aussi quelques particularités,
suivant qu’il se trouve dans l’une de ces roches ou dans l’autre :
souvent il est en cristaux noirs, en prismes à huit pans, parfaiter
ment distincts, qui se trouvent disséminés dans les parties les plus
noires et les plus poreuses des roches ; dans d’autres cas cette
substance présente une couleur verte foncée, une cassure très-
vitreuse; elle se trouve encore disséminée dans des roches noires,
mais beaucoup moins poreuses que les précédentes, qui passent
quelquefois à la couleur brune ou rouge de brique, en prenant
alors les caractères d’une terre cuite. Enfin, dans d’autres
circonstances, le pyroxène est en petits prismes à bases carrées,
qui sont disséminés dans une pâte ferrugineuse, avec une grande
quantité de cristaux de feldspath vitreux blanc, qui sont quelquefois
si nombreux, que toute la masse en est essentiellement
composée, et en général tellement agrégés entre eux, que
la roche prend une structure arénacée poreuse.
Ces conglomérats se rattachent évidemment à la masse tra-
chytique de Kremnitz, et les variétés de trachyte qu’ils renferment
présentent tous les caractères de celles qu’on trouve en
place en traversant cette chaîne. Ils se prolongent sur le flanc
des hautes montagnes, et se lient avec ceux que nous avons indiqués
à Badin, ainsi que sur les bords de la Gran, vis-à-vis
la vallée de Koselnik, page 426.
Comme je désirais connaître aussi la composition du terrain
dans les collines que je laissais à gauche en remontant la vallée,
je me portai, en rentrant à Tajoya, dans une petite vallée laté-
CONTRÉE D E NEUSOIIL. 469
taie qui vient aboutir au village, et qui remonte vers le sud-
ouest. Je trouvai partout du calcaire subsaccaroïde, disposé en
couches horizontales, entre lesquelles on remarque des couches,
de quatre à huit ponces d’épaisseur, de silex grisâtre, jaunâtre
ou verdâtre, à cassure conchoïde, dont les esquilles sont
translucides. Ces silex sont souvent traversés par des veines plus
ou moins nombreuses, et qui toutes m’ont paru être' verticales,
de calcaire spathique ou saccaroïde , très - blanc. Ce sont
ces matières siliceuses qui ont été indiquées sous le nom de
Kieselschiefer par M. Zipser, tant dans le calcaire de la vallée
même où nous sommes actuellement, que dans ceux du haut
de la vallée que nous avons précédemment parcourue. Ces
roches calcaires sont évidemment recouvertes par du conglomérat
trachytique ; c’est ce qu’on voit distinctement en sortant
de Tajova , comme aussi sur la hauteur lorsqu’on est plus
enfoncé dans la vallée. Enfin , dans le fond de cette même vallée,
on trouve encore, comme dans la précédente, une grande
quantité de cailloux roulés de trachyte. Nous voulions, M. Be-
niezki et moi, remonter ce ruisseau jusqu’à sa source , pour reconnaître
la limite du calcaire; mais, après l’avoir suivi fort
long-temps, en marchant dans l’eau, dans un grand nombre de
points, nous finîmes par abandonner notre projet, et par rentrer
à Tajova et de là à Neusohl : tout ce que nous en avons vu;
e'tait entièrement calcaire.
Telles sont les observations que j’ ai pu faire moi-même dans
le peu de temps que je suis resté aux environs de Neusohl. Il ne
sera pas inutile maintenant d’ajouter quelques mots d’après les
faits et-renseignemens que j’ai pu me procurer *. Ces faits se
* Voyez Zipser’s , Taschenbuch, articles : Batzul, Bistro., Bries, Jaraba,.
Calcaire/
JSids de silex*