
schistes précédens, et cette circonstance, jointe à leur position
géographique, prouvent directement qu’ils passent au-dessous
de cette roche. C’est aussi la conclusion à laquelle était parvenu
M. Becker *. Au milieu de ces calcaires, on trouve des feuillets
où le mica est infiniment plus abondant en paillettes isolées les
unes des autres, et qui rappellent certaines variétés de roches
feuilletées qu’on trouve au milieu des calcaires de transition,
dans la Tarentaise.
Plus loin, on rencontre des calcaires schisteux grisâtres, dont
la cassure transversale est souvent saccaroïde. Ces variétés ressemblent,
à s’y méprendre, aux calcaires schisteux de transition
qu’un trouve dans la vallée du Rhône, aux environs de Brigg,
en Valais ; çà et là les feuillets sont séparés par du mica tal-
queux. Quoique ces roches soient fissiles, il est assez difficile de
juger leur stratification, parce que les escarpemens qui se présentent
à l’observateur sont fort en désordre. On croit cependant
reconnaître que les couches plongent vers l’est, de sotte
qu’elles iraient encore passer soUs la masse du calcaire précédent,
et qu’elles appartiendraient à une même époque de formation
; cette induction se trouve fortifiée par la présence du
mic-a talqueux, que l’on observe-de part et d’autre, et appuyée
surtout par la continuité de la masse du terrain.
A ces couches dè calcaire schisteux succèdent des masses qui
n’ont aucune stratification distincte. C ’est encore un calcaire
•gris presque compacte, ou à cassure finement grenue,.qui fait
évidemment corps avec celui qu’on vient de quitter, et qui
doit nécessairement se rapporter à la même formation. Il se
* Journal einer Reise durch Ungarn, pag. i S.
ENVIRONS DE SCHEMNITZ, Vallée de Gl&sslmtte. 319
prolonge jusqu’au village, où il se termine par une montagne
qui s’élève à 700* mètres au-dessus de la mer ( 350 mètres au-
dessus de Glasshütte }, et dont les flancs, dans la partie supérieure,
sont couverts de gros blocs de quarz, à cassure grenue-
La plus grande partie de ces quarz sont tout-à-fait blancs, et les
autres colores çà et là en jaune de rouille.
L ’inclinaison au nord-est que nous avons remarquée dans tes calcaires
i . , ' 1 „ f s’enfoncent sous
les micaschistes et les masses calcaires , pourrait faire soup- les grünsiem et
i | sj. les micaschistes.
çonner que ces roches vont passer sous les grünstein porphyri-
ques de diverses variétés, qui se trouvent plus loin qu’elles vers
l’est, et cette conjecture pourrait être appuyée sur l’observation
que nous avons rapportée des dernières couches qu’on
rencontre à la gauche de la vallée, qui plongent visiblement
vers l’est. Mais il faut observer que cette dernière stratification
n’est pas la plus générale, et qu’au contraire toutes les couches
de grünstein porphyre paraissent plonger vers le nord-ouest,
et par conséquent en sens inverse des calcaires. Il en résulte
que, pour décider quelle est celle des deux roches qui est supérieure
à l’autre, il faudrait avoir vu la superposition immédiate
: autrement, d’après la stratification seule, on peut, avec
autant de raison, regarder les grünstein comme inférieurs au
calcaire, ce qu’a fait M, Esmarck * , ou comme supérieur, ce
qu’a fait M. Becker **.
Pour résoudre cette difficulté, j’ai parcouru ces montagnes
calcaires, et celles qui les environnent; mais il m’a été impossible
de rien voir de positif. Lorsqu’on est parvenu à leur som-
* Kurze Beschreibung, pag. 44
** Journal einer Reise, pag. 13.