E 'a t de nos connaissances
sur h
corslilulion mi
nérale de
Sehemniiz.
D e Borndans
lequel se trouve aujourd'hui cette e'cole célèbre ; et sa de-
eadence entraînera la ruine totale de ces belles exploitations,
qui commencent déjà à se sentir fortement de cet impardonnable
abandon. 1 1 y a des hommes de merite parmi les officiers
des mines; mais leurs efforts sont paralyses par l’esprit entièrement
fiscal qui règne dans toute l’administration. La quotité des
produits est, en quelque sorte, ordonnée d’avance, et la chambre
refuse d’en distraire les fonds les plus indispensables, non-
seulement pour l’avantage de la science, mais encore pour l’accroissement
même de cette branche importante de revenus.
Heureusement les travaux que l’insouciance n’a pu encore détruire,
rappellent aux voyageurs le génie qui les a conduits dans
des temps de prospérité.
Il semblerait qu’une contrée aussi importante que celle de
'Schemnitz par ses richesses minérales, qui, depuis des siècles
a été l’objet des travaux souterrains les plus étendus, le séjour
d’un grand nombre de savans de toutes les nations, devrait êtrë
parfaitement connue sous le rapport de sa constitution minérale.
Cependant il est de fait que ce pays, qui semblait devoir servir
de type de comparaison à tous ceux du même-genre, a été presque
complètement négligé. Les auteurs qui ont écrit sur la Hongrie
ont à peine parlé de Schemnitz; ils se sont contentés d’indiquer
vaguement la nature du terrain, d’après quelques roches
prises au hasard, et qu’ils ont confondues entre elles, sous les
noms de saxurn metalliferum,porphyre siénitique,porphyre
nrgileux, et enfin sous le nom de laves , qui n’est pas moins-
impropre, quelle que soit l’origine qn?on veuille admettre.
Si on parcourt les lettres de Born, on ne trouve sur la
contrée de Schemnitz qu’un très-petit nombre de détails,- dont
il est impossible de tirer parti. La roche dominante de la eon
COUR d ’oe i l SU R LA CONTREE D E SCHEMNITZ. 2 o 9
trée, celle où sont toutes les mines, est, dit-il, une matière argileuse
endurcie, de couleur grise, mélangée tantôt de schôrl,
tantôt de quarz, de particules de mica, et quelquefois de grains
calcaires*. C’est ce qu’il désigne toujours sous le nom de saxum
metalliferum, expression aussi vague que la définition, et sous
laquelle: sont rangées des roches qui appartiennent à des ordres
très-différens de formation. De Born entre-t-il dans quelques
détails de relations géologiques, c’est pour annoncer du granité
à Königsberg, là où il n’en existe aucune trace. C est sur cette
roche, dont il a méconnu la nature, qu’il faisait reposer toute
la masse de saxum metalliferum **, tandis que c’est précisément
le contraire. Il cite, en plusieurs endroits, des micaschistes
et des -schistes argileux ■ ***; mais, sur les lieux qu’il indique, on
reconnaît que ces dénominations n ont aucun rapport avec les
roches que les géologues désignent aujourd hui de cette manière.
Il cite enfin du calcaire, qui doit reposer sur toutes les
autres roches, mais il ne donne aucune preuve de son assertion.
F ich te l, à qui nous devons, sans contredit, le plus de ren-
seignemens sur la Hongrie en général, n’ajoute rien à ce que
de Born nous a laissé sur la contrée de Schemnitz. Il nous apprend
seulement qu’il existe une montagne de gneiss entre
Schemnitz et Glasshütte, et annonce du reste que toute la masse
de la contrée est formée de produits volcaniques, de lavespor-
phyriques, de basaltes, ’de graustein , expressions par lesquelles
il remplace celle de saxum m etalliferum****. Mais, quoi-
* JBonis brieje3 pag. 2 eix.1 8 2 .
** ld i Page soi;
* * * Id. Pages 1 8 2 , 1 9 2 et 1 9 6 .
* * ** Mineralogische Bemerhungen von den Karpathen ; 1 7 9 1 j tome I .
pag. 46 , e ttom . I I , en général.
Ficlriel.