Couronne
Hongrie
5 2 6 r e l a t i o n h i s t o r iq u e , c h a t . v i i .
palais de statues de marbre, de bassins, de chutes-d’eau, etc.
L’habitation royale et les jardins se trouvaient au pied de la
montagne, sur les bords du Danuhe, où ils ne pouvaient occuper
qu’un très-petit espace ; mais le château-fort e'tait au sommet,
sur une pointe tout-à-fait isole'e, à environ 215 mètres d è-
lévation au-dessus du Danuhe, qui, dans cette partie, peut
avoir environ 120 mètres au-dessus de la mer *. C’est de sa position
qu’est de'rive' le nom de F te ég rd d , château élevé ( des
mots slaves V issi, le plus haut, et Hràcl, on Grdd, château )•
de C’était au château de Yjssegrâd, regardé alors comme le plus
' fort de la Hongrie, que,'d’après l’ordonnance de Ladislas H ,
ou conservait la couronne que le pape Sylvestre II avait envoyer
à saint Ethienne, comme un don du ciel. Elle était placée dans
la partie la plus inaccessible de la forteresse, et confiée a des
gardiens choisis parmi les grands du royaume, qui juraient
de ne remettre ce dépôt précieux qu’à la nation assemblée, et
de le défendre jusqu’à la mort. Cependant cette couronne §»-
* 26 Septembre 1818.
75omHf.
i& sr,6
Cour du château de
yissegradj
à 2 heures.
Hauteur du baronjètre. . • • •
Température. .......................... •
Soleil et nuages; point de veut.
Bord du Danube l Hauteur du baromètre. . . . . . 7$tmal,
au p ied \ Température..................... . . . . lö g ,.,
de la montagne , ) Soleil et nuages. . . . . , „
à 3 heimes, (. Courant d air dans la direction du fleuve.
Observatoire de Hauteur du baromètre-------- | 7 ^ » 5
^ J Température.................................... 20H
2 heures. 1 V en t d u nord faible,- temps couvert.
J ’observerai que l’observatoire actuel de Bude q u i est à 3 4 6 mètres an dessus,
d e là mer, se tr.ouve à i3 6 mètres au d e w » d uR ap u b e lse quiplaj;? f i fleuve eu
ce p oint à 1 1 0 m è tr e s
MONTAGNES DE DREGELY ET DE CSERHAT. 527
créé, à laquelle lesHongrais attachent la pins haute importance,
fut plusieurs fois enlevée pendant les troubles ; tantôt par les
rois détrônés, qui, par là , empêchaient le couronnement de
leur successeur ; tantôt par ceux qui prétendaient au trône. Elle
a plusie&fs fois excité des guerres sauglantes , et des milliers
d’hommes se sont tour à tour égorgés, soit pour la conserver,
soit pour la reconquérir. L ’importance qu’on y attachait était
telle, que l’endroit où on devait la conserver était fixé par une
assemblée de la nation, et qu’on ne pouvait la déplaeer quo par
1 ordre d’une autre assemblée. Aussi le mécontentement fut à
son comble, eu 1784, lorsque Joseph II, non-seulement la déplaça,
mais même la fit sortir du royaume, én la transportant
de Preshourg ( où elle e'tait transférée par une décision de l’assemblée
de 1608 ) à Vienne. Cet acte d’autorité, qu’on regarda
comme arbitraire, et attentatoire aux droits de lanation, ne contribua
pas peu à empêcher le succès de toutes les réformes que
ce monarque avait projetées. Peu s’en fallut que la révolte n’é-
clatàt, et que la Hongrie ne vît de nouveaux désastres. Joseph
se vit forcé de détruire lui-même tout ce qu’il avait fait pour le
bien général. Mais le manifeste qu’il adressa alors à la nation
Hongraise prouve à la fois que ses intentions étaient pures, et
que la justice et la saine raison avaient présidé à tous ses projets.
La translation de la couronne à Rude f qui eut lieu par l’ordre
de Joseph, le 18 février 1790 ( deux jours avant sa mort ), fut
un jour de fête et de délire dans toute la Hongrie.
Le château de Vissegràd, pris et repris tour à tour par les
Allemands et par les Turcs, est aujourd’hui entièrement délabré,
et ne présente plus que quelques ruines. Au bord du Danube,
s’élèvent quelques vieilles tours, au pied desquelles viennent
battre les eaux du fleuve; une muraille, où l’on voit encore
Rosies
du château.