
vallée de Tajova, et avec les montagnes qui se prolongent dans
le comitat de Thiirotz, vers le village de Turcsek. Bien convaincu
de ce fait, je renonçai à traverser ces montagnes dans
leurs points les plus élevés; je me décidai à en suivre le pied, et
à rétourner sur mes pas pour rejoindre la route directe dç
Kremnitz dans le comitat de Thürotz.
teauduPcrk- De Kremnitz au village de Perte, qui se trouve au nord dans
dj,uïion. jjaut (j e ja yajlg'e^ on marche sur des déblais d’exploitation,
qui se confondent avec un sol d’alluvion dont la roche naturelle
est couverte 5 c’est dans cette partie surtout que se trouvent
tous les bocards, tous les bàtimens d’exploitation, qui forment
en quelque sorte une seconde ville. Arrive' au village de Perk,
on entre sur un plateau dont le sol est tout composé de Sable et
d’argile; à la gauche de la route, se trouve une forêt de sapins,
assez claire, et à la droite, le sol découvert laisse voir au loin
les montagnes trachytiques, dont quelques heures auparavant
je venais de reconnaître la nature. Cette partie de la contrée me
parut assez gaie ; cette forêt de sapins qui exhalait une légère
odeur de résine, un temps magnifique, un soleil très-chaud,
une terre sèche et sablonneuse, tout me rappelait des courses
que j’avais faites dans les parties méridionales de la France. Ce
plateau est à environ 800 mètres au-dessus de la mer, d’après
la hauteur du baromètre * : il se trouve d’ailleurs sensiblement
au niveau des montagnes qui dotninent celle du calvaire, et cette
* 4 Juillet 1 8 1 8 .
Plateau du Perck, ( Hauteur du baromètre...............gg^mill.
à •< Température. . . . . . . . . . i6ë*,25
1 1 heures. (. Beau temps.
Voyez ci-dessus la hauteur moyenne à Kremnitz.
circonstance, dont je m’assurai positivement, comparée avec
la mesure barométrique, donne ici une vérification de la hauteur
approximative que nous avons déjà adoptée pour le sommet
des montagnes de grünstein.
En quittant ce plateau, on commence à descendre assez rapi- Rodes prdu-
dement dans la vallée qui se porte vers Turcsek; on trouve ‘“a"'ln“ '
alors beaucoup de blocs isolés, assez problématiques, de couleur
noire, qui se trouvent mêlés avec d’autres, dont la teinte
sensiblement verte , semble annoncer qu’ils appartiennent au
terrain de grünstein porphyrique; les roches, en place, qu’on
rencontre bientôt, sont évidemment des traehytes de couleur
grise, assez compactes dans quelques points, et très-celluleux
dans d’autres. Mais, à moins de s’élever dans la montagne, on
ne voit sur la route que quelques lambeaux isolés de roches
qu’on rencontre successivement jusqu’à Turcsek. Au-delà du
village, on trouve, sur le bord du chemin, des roches divisées Tradymc»-
en feuillets horizontaux, souvent très-minces, et qui ont beau- 1 1 1
coup d’analogie avec certaines variétés de phonolites. La pâte
feldspathique est très-fine, de couleur grisâtre ou gris-brunâtre-
les cristaux de feldspath sont très-nombreux, très-petits allongés
et très-minces. Ce sont des traehytes tout-à-fait semblables
à ceux que nous avons rencontrés en plusieurs lieux, comme
par exemple, sur la montagne de la selle, à Königsberg, page
231, L ’analogie est d’autant plus frappante, qu’un peu plus loin
on retrouve, sous ces roches, des variétés qui se divisent en tables
plus épaisses, et dont la pâte, assez grossière, celluleuse
à cassure terreuse, renferme des cristaux de feldspath vitreux
arrondis, qu’on pourrait prendre, au premier moment, pour
certaines variétés d’amphigènes.
Ces rqches, qui se rattachent à la masse générale des trachy-' S ° $ . '