
Difficulté que
présentent ces
mches..
Ces plateaux basaltiques qui sont un peu plus eleves que la
montagne de Magos * , se trouvent à peu près à 256 mètres de
hauteur au-dessus du niveau de la mer, 146 mètres au-dessus :
des plaines du Danube. Ils sont couverts, comme toutes les
montagnes de Cserhat, de forêts de chênes des espèces nommées
Quercus cerris et Quercus pedunculata, dont les feuilles
sont chargées d’excroissances qu’on emploie avec avantage
dans le tannage des cuirs; elles fournissent une plus grande
quantité de tannin que l’écorce de chêne que l’on emploie habituellement.
D’après les observations de M. Esmark, confirmées par celles
que je viens de rapporter, il est incontestable que les roches
qu’il a nommées basaltes, reposent sur les grès qui constituent
toute la contrée. Mais quelle relation ces basaltes ont-ils
avec les roches que nous avons décrites avant eux? C’est Une
question sur laquelle je ne peux répondre que par des analogies.
Les basaltes de M. Esmarck se trouvent à peu près à la
même hauteur que les roches porphyriques noires ( autant
qu’on en peut juger par le baromètre), ils paraissent faire continuité
avec ces roches, et appartenir à un même plateau qui
aurait été morcelé dans cette partie ; enfin, quoique tres-com-
* £1 Juillet 1.818.
r Hauteur du baromètre. . . . . * . . 74
Sommet de Magos, j Température. • • • • • • • » • • * 22Sr*5
à 11 heures. y Beau temps.
f Tonnerre le soir..
C Hauteur du baromètre. . . . . . . y42min
Observatoire deBüde, y Température................................... 27>87 .
à 2 heures. ) . r— mercure. . . . . ?2gr.-,2.P
Quelques nuages. Tonnerre.
pacte et en apparence homogène, le basalte parait être minéralogiquement
de même nature que les autres roches. En effet
lorsqu’on l’examine aü soleil avec une forte loupe, on reconnaît
une multitude de petits points brillans lamelleux parallélogra-
miques, qui sont évidemment autant de cristaux de feldspath •
dans les esquilles très-minces, on reconnaît, à une vive lumière
que la masse totale est formée en grande partie par ces petits’
cristaux qui sont translucides, et entre lesquels se trouvent disséminés
de très-petits points noirs. Aussi, en fondant la roche
au chalumeau, obtient-on un émail blanc, parsemé de petits
points noirs plus ou moins nombreux. Enfin, quoiqu’il soit très-
rare de trouver dans ces roches des substances cristallines disséminées,
il n’est pas moins vrai qu’on y observe ça et là quelques
cristaux de feldspath lamelleux et vitreux, quelques cristaux
de pyroxène noirs et verdâtres, . qu’on découvre surtout
dans les parties noires et altérées. Ainsi, sous un grand nombre
de rapports, on est conduit à regarder les deux roches
comme identiques, et par conséquent, à admettre qu’elles
reposent toutes deux sur le grès, ce qui les distinguerait éminemment
des espèces de trachyte avèc lesquels elles ont le plus
cl analogie. *
On retrouve des roches toutàfàit semblablesà celles que n o u s R È g
venons de décrire, à Patvarcz, à Ludany, où elles ont. été citées
par M. Esmarck, par Kitaible, à Terbeled, et en général, sur H
les bords de la rivière d’Ypoly. Mais, quoique ces roches soient
quelquefois en blocs considérables, il ne me paraît pas’ certain
qu ellesse trouvent en place. Enfin, dans la partie sud-ouest des
montagnes de sables et de grès qui font la continuation de celles
de Lserhat, vers les limites du comitat de Gômôr, on trouve
les buttes ou les plateaux de Fülek , de Savoly, de Salgo, de
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