
teux ( sandschifi/èr ), très-micacés , ordinairement de couleur
grise ou bleuâtre, et faisant quelquefois effervescence avec les
acides. Les couches, sur toute la route, plongent au nord nord-
ouest , sous l’angle d’environ 40d. Plus loin, en rejoignant la
grande route , les conglomérats renferment une très-grande
quantité de cailloux roulés d’un calcaire, de couleur foncée,
légèrement sacaroïde, et tout-à-fait semblables à ceux que nous
verrons bientôt en place dans les montagnes de Itzel. Ces conglomérats
à cailloux calcaires alternent avec les mêmes grès
schisteux très-micacés ; mais, dans les parties inférieures, ces grès
sont pénétrés par un ciment calcaire, qui leur donne beaucoup
plus de solidité. Dans quelques parties on rencontre au milieu
de ces grès calcarifères des débris de coquilles de divers genres,
qui oqt toutes de l’analogie avec celles des dépôts tertiaires : ce
sont des bucardes, des venus et des coquilles univalves turricu-
lées; on y rencontre aussi des dents de squales. Il paraît, selon
les observations qui m’ont été communiquées par M. Buckland,
professeur à l’université d’Oxford, qu’il existe aussi quelques de.
pots de lignkes au milieu de ces grès, et qu’on les a meme exploités
en quelques points.
A mesure qu’on avance vers Itzel, les collines de conglomérats
deviennent de plus en plus élevées ; mais au-delà de ce village
, on entre bientôt dans des montagnes beaucoup plus hautes,
sur la pente desquelles les conglomérats se trouventappuyés.Elles
sont composées de calcaire magnésifère, d’un gris plus ou moins
foncé, et quelquefois presque blanc, à .cassure subsaccaroïde,
d’un éclat un peu nacre' et toujours plus ou moins fétide. Je n’y
ai point trouvé de pétrifications, et nulle part je n’ai observé
de veines calcaires spathiques. Il paraîtrait que ces calcaires
appartiennent à une formation assez moderne ; M. Buckland, qui
les a visitées après moi et avec plus de détails, est d’avis de les rapporter
à la formation du Jura. Ils ont, en effet, la plus grande
ressemblance avec les calçairès magne'sifères des environs de
Bude, que j’ai été conduit à regarder comme appartenant à
cette même formation.
La vallée par laquelle on monte depuis Itzel est assez douce
et assez uniforme; mais, sur la pente opposée, du côté de Rei-
chenhall, les vallées sont coupées très-profondément à pic, au
milieu de la masse calcaire, et le pays devient tout-à-fait sauvage.
Ces escarpemens ne présentent rien autre chose sur la
route que les calcaires que nous venons de décrire ; ce n’est que
dans les parties les plus basses, avant d’arriver à BeichenhalL
qu’on voit çà et là des escarpemens où l’on trouve des calcaires'
rougeâtres, très-altérés à la surface, et qui, dans les parties
intactes, présentent une assez grande quantité de petites veines
de calcaire spathique blanc. Ce calcaire paraît être placé au-
dessous du calcaire magnésifère précédent ; il a beaucoup
de ressemblance avec celui que nous allons bientôt voir à
Bürnnberg, et surtout avec celui qui compose les montagnes
de Dotis et de Bakony, en Hongrie. A quelques pas de là, on
retrouve le conglomérat calcaire.
Sur toute la route, à travers les montagnes qui se trouvent
entre Itzel et Beichenhall, on rencontre les aqueducs qui conduisent
les eaux salées à Traunstein, et des conduites d’eaux
douces qui vont en sens inverse. De distance en distance on rencontre
des pompes foulantes ou des machines à colonnes d’eau,
qui méritent de fixer l’attention par la précision avec laquelle
elles sont exécutées. Il est impossible de rien voir de plus simple
et de mieux fini ; la machine , qui n’occupe pas un espace de plus
de quatre pieds carrés, est placée dans une petite salle, au milieu
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