
assez grand nombre de cristaux de pyroxene ; il y a des blocs
qui sont d’un noir très-foncé, et qui appartiennent à la variété
que nous ayons déjà désignée sous le nom de trachyte noir
Toute la vaille que l’on parcourt jusqu’à Prochot se trouve
dans la masse de ces conglomérats, qui s’élèvent de part et d’autre
en montagnes assez considérables, et qui présentent diverses
variétés de couleur et de consistance.
Scmteicaes Arrivé au village, qui est habité par d’anciens Allemands,
dont il est très-difficile de comprendre le langage, je cherchai
quelqu’un pour me conduire dans la montagne; un jeune homme
de 50 ans, bien vigoureux, s’offrit à me conduire ; mais il eut
beaucoup de peine à en obtenir la permission de sa mère : cette
bonne femme avait une certaine peur de moi, et je ne parvins
que très-difficilement à la rassurer, parce que ni moi, ni mon
domestique, quoique Allemand, ne pouvions l’entendre ni nous
en faire comprendre ; j’emmenai enfin son fils , qu’elle me re-
Cungiomérats commanda particulièrement. Pendant toute la première partie
Jonupîef de la route , je trouvai encore des. conglomérats plus ou moins
. altérés, couverts de terre et de végétation très-épaisse ; la surface
du terrain offrait une quantité considérable de gros blocs de trachyte.
Ce n’est qu’après m’être élevé beaucoup sur les flancs
de la montagne, que je commençai à rencontrer des pointes de
rochers en place , qui m’offrirent des trachytes. gris pyroxeni-
ques, semblables à ceux des Conglomérats du bas de la vallée.
Au milieu de la course, nous vîmes le ciel se couvrir tout-à-coup
de nuages, le tonnerre commença bientôt à gronder au loin,
et une pluie horrible vint fondre sur nous | l’abri que présentait
la forêt fut bientôt traversé, et il n’y eut plus moyen de se
.mettre à couvert. Je continuai ma route dans l’espérance ou de
trouver le beau temps au sommet de la montagne, ou de voir
l’orage se dissiper ; mais en arrivant vers le haut, les grands arbres
avaient disparu et sé trouvaient remplacés par un.taillis épais
de noisetiers, au milieu duquel il fallut se frayer un chemin :
chaque branche quenous écartions nous versait un torrent d’eau
sur les épaules. Je parvins enfin au sommet du Rlakbergjles nuages
étaientunpeu moins forts, et, à travers quelques éclaircies, je vis
au nord les montagnes caleairesde Thürotz; je reconnus aussi au
sud celle de Rônisgberg; mais à mes pieds, tout ne présentait
qu’une mer de brouillard. Le sommet de la montagne est un lÉSrasch
plateau assez vaste, qui présente partout un trachyte à pâte fff
noire assez foncée, à très-petits cristaux de feldspath vitreux, et
à cristaux assez nombreux d’amphibole noir, très-lamelleux et
assez briïïans. La masse de cette roche se trouve divisée en bancs
horizontaux plus ou moins épais; il yen a même de très-minces,
qui présentent alors une roche qui a tous les caractères des
phonolites. La hauteur de ce plateau peut être évaluée à environ
1275 mètres , en comparant la hauteur du baromètre que
j’y observai * avec celle qui avait été observée à Bude le matin:
on objectera sans doute qu’on ne peut guère prendre pour base
du calcul la hauteur du mercure pendant un temps d’orage;
mais je remarquerai, que si je venais d’éprouver un orage, il
s’en était déclaré un le matin à Bude, de sorte que les observa»-
* 6 Juillet 1B18.
Sommet de Klakberg, f Hauteur du baromètre.....................654wîH.
à -j Température. . ................. ... ^gr. ?5
3 heures. !(. Tonnerre, pluie un peu avant............. Hauteur du baromètre................. S
Température de l’air. . . . . . . . i6S*» 87
— du mercure....................i8 g*,i2
Tonnerre., pluie.