il parait évident que M. Esmarck n’attachait pas une grande
importance aux superpositions de ces diverses roches ; elles lui
étaient en effet parfaitement indifférentes, dès l’instant qu’il
rapportait tout a la meme formation. Il est clair aussi qu’il a
fait peu d’observations géologiques aux environs de Kremnitz,
puisque, y compris ses observations sur les mines, sa description
se borne à deux petites pages.
Nous conclurons des détails que nous venons de donner, et
de la discussion dans laquelle nous sommes entrés, que la masse
de montagnes qui forme la droite de la vallée de Kremnitz, et
sur laquelle se trouve le calvaire, est incontestablement formée
de griinstein porphyrique, et se rapporte encore à la formation
de siénite et griinstein porphyrique que nous avons étudiée
dans la contrée de Schemnitz. Mais ces roches ne se trouvent
que dans le groupe de montagnes dont nous venons de parler ;
partout ailleurs on ne rencontre que des dépôts qui appartiennent
à la formation tracbytique, que tous les auteurs ont si mal
à propos confondue avec la première. Cette confusion existe,
non-seulement dans les ouvrages de de Born, pour qui tout était
saxum metalliferum, et dans ceux de Fichtel, pour qui tout
était lave ; mais on la retrouve encore dans la description de
M- Esmarck, et dans les ouvrages les plus modernes, comme
dans le voyage de M. Becker, où toutes les roches de Schemnitz
sont désignées indistinctement sous le nom banal àe porphyre.
M. Zipser est le seul qui ait établi quelque distinction
entre ces roches , en désignant les unes par le nom, déjà très-
vague, de Urtrapp (trapp p r im itif ) et les autres, par celui de
Thonporphyr. Relativement^la première espèce, une note de
M. Jonasfait voir assez clairement qu’à Kremnitz elle appartient
AU griinstein porphyrique; et quant à la seconde, j’ai déjà fait re-
CONTRÉE DF, KREMNITZ. 489
marquer que presque partout le thonporphyr de M. Zipser est
du véritable trachyte *.
Le calvaire de Kremnitz se trouve à environ 710 mètres de
hauteur au-dessus de la mer, 140 mètres au-dessus de la ville **;
mais il est dominé à l’ouest par des sommets plus élevés, et qui,
d’après mes observations barométriques, peuvent être évalués
à environ 800 mètres. Arrivé au sommet, on aperçoit, à l’est et à
l’ouest, des montagnes beaucoup plus hautes; à l’est, ce sont les
montagnes de mille mètres de hauteur, que noiis avons traversées
en venant de Neusohl ; à l’ouest^ ce sont les montagnes de Dre-
zelhey, qui, d’après un coup de niveau , se trouvent à peu près
a la meme hauteur que les dernières. En arrivant sur le sommet
qui se trouve au-dessus et a l’est du Calvarienberg, on rencontre,
à la surface du terrain, une grande quantité de blocs de
Voyez. relativement aux connaissances anciennement acquisës sur la con-
■ trée de Kremnitz,
Born’s JB riefe 9 pag. ig 5.
Ferber’s Abhandlungen, pag. 112.
Fichtel's JBemerhungen, pag. 112.
Esmarck Kurze Beschreibung ^ pag. 46.
-■ Becker’s Journal, torn. 2, pag. 1.
Zipser’s Taschenbuch, page 193»
**.5 Juillet 18,18.
Calvarienberg, Ç Hauteur du baromètre................ y09miü.
" J’ à < Température.......................... ... iÇgr* 25
5 bernes du soir. ( Temps assez beau.
Sommet au-dessus de ( Hauteur du baromètre. . . . . 6g5m^
Calvarienberg , < Température................................. i 5&c.
a 9 heures du soir. ( Temps assez clair.
;Voyez ci-dessus pag. 482, la hauteur moyenne à Kremnitz,
T. I 62
m
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