Ja limite actuelle; Car, quoique l’empire Autrichien ait recouvre
tout ce qu’il avait perdu depuis la Save jusqu’à l’Adriatique,
ces provinces n’ont pas été réintégrées dans le royaume de
Hongrie.
Mais, n’ayant ici pour but que de nous occuper de l’histoire
naturelle minérale, il ne sera pas nécessaire de nous astreindre
précisément aux limites politiques du royaume, et nous pourrons,
sans inconvéniens, comprendre dans notre exposé la principauté
de Transylvanie, dont les montagnes complettent le
bassin qui doit nous occuper. Cette réunion, qui semble en quelque
sorte commandée par la nature, est d’ailleurs d’autant moins
déplacée, que la Transylvanie est habitée par les mêmes peuples,
gouvernée en général par les mêmes lois, et que son histoire politique
est tellement liée avec celle de la Hongrie proprement
dite, qu’il est presque impossible de parler de l’une, sans entrer
dans des détails souvent très-étendus sur l’autre. Nous prendrons
donc la Hongrie da*hsl’acception vulgaire, qui n’en sépare point
la Transylvanie, et qui y comprend même plutôt cette principauté,
que les provinces d’Esclavonie et de Croatie. Neanmoins,
pour éviter autant que possible de nous trouver én opposition
avec les ouvrages de géographie, nous désignerons
l’ensemble des contrées qui doivent nous occuper ici, sous
la dénomination collective de Provinces Hongroises ou
États Hongrois, et nous désignerons chacunes d’elles par son
nom propre toutes les fois que nous voudrons en parler en
particulier.
de pa ys, en a perdu 2i5 -h . De plus on en a enlevé, par les régimens croates et
le littoral hongrais, 65i lieues carrées; de sorte que la perte totale qua éprouvée
le royaume de Hongrie est de 844 i V lieues carrées.
La Croatie liongraise {Horvùt-Orszâs;. hong.; K roa zien, ail.) Posons «*-
° P . ^ ' peclives des diet
l’Esclavonie (Tôt-Orszâg, hong.), dont l’étendue est peu""“ p™"“ “-
considérable, se trouvent à la partie sud-ouest de l’espace occupé
par les provinces hongraises : elles sont toutes deux
comprises entre la D rave, la Save et la partie du Danube située
entre les embouchures de ces deux rivières, depuis Eszek
jusqu’à Belgrade : la Croatie en est la partie occidentale , et
l’Esclavonie la partie orientale. La première estlimitée à l’ouest
parla rivière de SzutlaeX les montagnes de Matzol, qui la séparent
de la Styrie; elle est bornée à l’est par la petite rivière d’Ilo-
va et les montagnes dont elle descend, qui la séparent de
l’Esclavonie.
La princip'auté de Transylvanie ( Erdély-Orszâg, hong. ;
Siebenbürgen, ail. ; À rd éa lu l> valaque) se trouve au contraire
au sud-est *. Elle est bornée au nord par les comitats de Mar-
maros et de Szathmar, à l’est par la Moldavie, au sud par la
Valachie (Rumaeneasske, valaque), à l’ouest par le Banat et
les comitats hongrais d’Arad et de Bihar : ou plutôt, elle est
* Le nom de Transylvanie ( Trans sylvania} lat.) a été donné à cette principauté,
par suite de sa situation au-delà des pays couverts de bois qui se trouvaient
à l’extrémité orientale de la Hongrie proprement dite, et en conséquence
de ce qu’elle n’offrait elle-même que des forêts. C’est encore ce que désigne
l’épithète hongraise erdèly, de Erdô, forêt; Erdély-Orszâg, pays ou royaume
des forêts. Quant à l’expression allemande siebenbürgen (littéralement sept-
châteaux ), on n’est pas trop d’accord sur son origine. Les uns la font venir des
sept premiers chefs qu’avaient les Hongrais lors de leur invasion, et qui y firent
bâtir sept forteresses; les autres, avec peut-être plus de raison, la font
venir des sept villes allemandes qui s’y trouvent, savoir : Hermanstadt, Bis-
tritz(Besztercze) ,Klausenburg, Kronstadt, Mediasch (Medgyès\Miilhenbach
( Szaszsebes) , et Schâsburg (Segesvar).