
Il existe même un assez grand nombre d’ouvrages qui ont des
rapports plus ou moins directs avec la minéralogie; mais à l’égard
de ces derniers , les seuls dont il nous importe ici de prendre
des idées plus précises, il en est fort peu, ou même il n’en
est point du tout, qui puissent donner quelques notions exac-r
tes sur la constitution minérale de la Hongrie. La plupart,
écrits à une époque où la science avait à peine quelques bases
fixes, n’offrent que des observations insignifiantes ; dautres,
plus modernes, n’offrent que des observations isolées,
quelquefois fort incertaines-, qui se rapportent à quelques localités
particulières est ne donnent aucune idée de l’ensemble, ni
des relations que les divers phénomènes peuvent avoir les uns
avec les autres. Les premiers ne pouvaient oepasser les limites
trop circonscrites des connaissances générales; les seconds devaient
nécessairement se ressentir de l’isolement ou leurs auteurs
se sont trouvés, dans un pays ou les principes fondamentaux
des Sciences , sont encore à peine parvenus.
Ouvrages de ' Parmi -les ouvrages qui se rapportent à l’histoire naturelle
minéralogie. mj1)e'ra]e , ceux de De Born, de Fichtel, de M. Esmarck, sont
les seuls qui présentent quelques renseignemens réellement
importans, ainsi qu’un certain ensemble de faits capables de
fixer l’attention ; et ce sont les seuls qu’on puisse prendre
pour guides dans les recherches qu’exige l’état actuel de la
science. Mais on trouve aussi des indications plus ou moins
importantes, dans plusieurs autres corps d ’ouvrages, et dans
quelques mémoires particuliers. Grisetlvni, contemporain de
De Born et de Fichtel, a rassemblé un assez grand nombre d’observations
sur le Banat ; Hacquet a recueilli des observations
intéressantes sur les contrées adjacentes à la Hongrie ;J. Buch-
holz d’Epériés, qui, dès 1751 , avait commencé à parcourir les
INTRODUCTION. 7
Karpathes, a écrit particulièrement sur la partie centrale de
ces montagnes, et nous a laissé quelques indications des.substances
minérales qu’on y rencontre : M. Townson même, quoique
plus amateur que naturaliste, a cependant consigné,, dans
son voyage en Hongrie et en Transylvanie, quelques renseignemens
particuliers sur divers objets de minéralogie. D’un autre
côté, il existe aussi plusieurs mémoires intéressans, publiés plus
récemment par différens auteurs. Le professeur K itd ib le, dont
les sciences naturelles en Hongrie, ont beaucoup à regreter la
perte , a publié, dans le litterarischer A nzeig er , quelques
observations sur les montagnes de Matra, et sans doute les manuscrits
de ce savant, que l’archiduc palatin doit faire,publier,
nous fourniront un grand nombre de données précieuses* sur
plusieurs autres parties, des états hongrais. On doit aussi à.
S tü tz des détails, très-intéressans. sur les terrains des environs
de Nagyag en Transylvanie ; le docteur Haberle,, aujourd’hui
professeur de botanique à Puniversité de Pest, M. Joncis, conservateur
du. Musée, M. Sennavitz à Epériés, M. Z ip ser à
Neusohl, M. A sb o th , etc., ont publié, dans différens recueils
de science, des mémoires particuliers,,très-interessans, sur différens
points de la Hongrie : M. Reichetzer, ancien professeur
à l’école de Schemnitz, a. consigné, dans ses instructions géo-
gnostiques , un assez grand nombre de faits, pris dans les diverses
sortes de terrains que présente ce pays ; e nfin M. Becker
,«dont le but principal paraît avoir été, en général, l ’art
des mines, a publié, en 1815 et 1816, le journal d’un voyage
qu’il a fait en Hongrie, et dans lequel se trouvent encore quelques
observations minéralogiques..
Tels sont les principaux écrits, qui, à ma connaissance, ont Difficulté a*«
été publiés sur l’importante contrée que j’essayerai de décrire