murs d’éléphant et de mammouth, qui se trouvent aujourd’hui
déposés au cabinet de Pest. Il y a des débris de l’eléphant d Asie
et de l’éléphant d’Afrique. On cite particulièrement, comme
localité de ces ossemens, dans le groupe qui nous occupe, les
villages de H ont et de J^isk, sur les bords de l’Ypoly, et le
village de Samsonhaz ; mais on en a trouvé en plusieurs autres
endroits, ainsi que dans les plaines de la Hongrie. En général,
il parait que ces débris se trouvent plutôt dans le sol d’alluvion,
que dans la masse même des grès que nous venons de décrire. *
Au milieu de cette masse de matières arénacées qui consti-
saite et de tra- ment toutes les mont agîtes de Gserhat, et qui s etendent a de
*des gris, grandes distances eu se liant avec celles des autres parties de la
Hongrie, il s’élève, en divers points, des buttes isolées, composées
de roches solides, et d’une nature toute différente : telles
sont les buttes de Szanda, d’Acsa, de Naszal, que j ai visitées
particulièrement, et dont les roches paraissent se retrouver en
plusieurs autres points du même groupe, soit en place, soit en
blocs détachés.
Montagnes de La montagne de Szanda, qui se trouve au centre des mon-
T?achjus? gagnes de Cserhat, dont elle forme le plus haut point, présente
une masse assez considérable, entièrement composée de roches
porphyriques, à pâte noire ou grise, très-foncée, dans laquelle
se trouvent un grand nombre de cristaux de feldspath lamel-
l e u x ,brillans, assez fendillés, qui sont également d’une couleur
foncée, et qu’on aurait de la peine à distinguer, sans les reflets
qu’ils présentent. Çà et là on reconnaît aussi quelques cristaux
* "Voyez, sur les diverses localités que nous venons d’indiquer :
Zipser’s Taschenbuch, page i î 4 , 3o2 .et 3^8,-
MON TAGN ES D E D R E G E L Y E T D E C SE RH A T . 537
rares et petits d’une substance noire, très-lamelleuse dans le
sens de la longueur, qui ne peuvent être que de l’amphibole ou
du pyroxène, et que je crois appartenir à cette dernière substance
, d’après l’angle que les reflets permettent de juger entre
les faces du clivage. En examinant la pâte de ces roches à la
loupe, au grand jour, et-sur des esquilles minces, on reconnaît
qu’elle est presque entièrement composée de petits cristaux pa~
rallélogramiques, translucides, incolores, qui sont évidemment
de même nature que les cristaux plus gros qu’on,aperçoit à la
vue simple ; mais entre ces parties blanches transparentés se
trouvent logés les points plus ou moins abondans auxquels la
couleur de la masse est due, et qu’on soupçonne être de même
nature que les cristaux noirs qu’on voit, quoique rarement,
disséminés dans la pâte, et qui, comme je viens dé le dire, me
paraissent être du pyroxène. Ainsi, d’après cette induction, on
peut regarder la pâte des roches qui nous occupe comme une
réunion de cristaux infiniment petits de feldspath, dont l’entassement
irrégulier produit une masse compacte qui se trouve colorée
par une sorte de poussière pyroxénique, disséminée plus
ou moins uniformément. Il y a des parties de la roche ou elle
est en très-petite quantité, et qui, dès lors, ne présente plus
qu’une teinte grise extrêmement claire. La pâte est du feldspath
presque pur, qui, examiné avec une forte loupe, présente, dans
la cassure, un grand nombre de petites lames brillantes. Aussi,
cette pâte fond-t-elle toujours au chalumeau en émail blanc,
parsemé de petits points noirs plus ou moins nombreux,
et quelquefois tout-à-fait nuis.
Ces sortes de roches Composent deux masses isolées, séparées Grès ermr<m-
l’une de l’autre par une petite vallée dont les eaux viennent se
rendre au ruisseau qui coule au sud, vers Acsa. La masse du
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