
Matières ter-
«uses et char-
bonneuses.
Impressions'
végétales.
pourrait rien conclure des observations que nous venons de
rapporter. Mais il existe précisément dans cette partie une galerie
( le DreyfaltÀgkeht- E rb sto lln ), où l’on peut plus facilement
étudier la position et la nature de ces depots. Dans 1 intérieur
des travaux , on reconnaît que la masse principale du
terrain est formée de grünstein parphyrique terreux, dont les.
couches plongent toutes au nord-ouest,,sous l’angle de 55 degres;
mais, en sortant par la galerie que nous venons de nommer,
on reconnaît d’abord des matières terreuses d’un gris verdâtre
ou noirâtre, tantôt en masse,, tantôt schisteuses, qui alternent
avec des couches noires.plus ou moins solides, schisteuses, et
qui ont en tout les caractères des argiles schisteuses ( S c h ie fe r-
th on ) qu’on rencontre dans tous Les dépôts charbonneux : ces
argiles schisteuses sont souvent remplies de pyrites, et renferment
de- petits fragmens de végétaux à l’état de charbon. Ces
masses terreuses reposent sur les grünstéin terreux; leurs couches,
qui sont très-distinctes,.plongent d’abord au nord-ouest,
mais sous un angle plus petit que 35 degrés. En continuant de
marcher pour gagner l’ouverture de la: galerie, on voit tout-à-
coup la stratification changer; les couches plongent alors directement
à l’est, et on arrive jusqu’au jour, sans leur voir subir
aucune autre variation.
En partant delà, on poursuit la masse terreuse de l’autre côte
du petit ruisseau qui borde la route, et bientôt on rencontre
des afïleuremens d’argile schisteuse brunâtre, entre les feuillets
de laquelle se trouvent des impressions de feuilles de plantes
dicotylédones, que je comparerai, seulement pour en donner
une idée,.à des feuilles d’orme d’une assez grande dimension:
il y a aussi des impressions de feuilles allongées à nervure parallèles,
qui ont de l’analogie avec celles des graminées, des cypé-
EN V IR O N S D E S C H EM N lT Z , C o n s t , miner, du bassin. 5 6 5
racées; mais celles-ci me paraissent plus rares que les précédentes.
Il est impossible de déterminer ici le genre d’inclinaison
des couches du dépôt; mais on reconnaît distinctement que l’affleurement
se dirige sensiblement du nord au sud, ce qui, avec
ce que nous avons vu au Dreyfaltigkeit-Erbstôlln, doit faire
soupçonner une inclinaison à l’est. On reconnaît aussi, avec ces
argiles schisteuses, des matières purement charbonneuses, qui Affleuremcns
paraissent former une couche assez épaisse. On retrouve en- ^
core les alfleuremens charbonneux en plusieurs endroits en se
dirigeant de ce point vers Stefultô, à travers les collines terreuses
que présente cétte partie de la contrée *.
Après ces indications, il faut aller visiter le Francisci Schacht *!
où l’on a annoncé l’existence de l’anthracite ** au milieu même "
des porphyres de la contrée de Schemnitz. On m’avait a ssuré
que je trouverais la couche-charbonneuse entre deux bancs des
roches que j’ai désignées sous le nom de grünstein porphyrique;
mais il m’a été impossible de reconnaître aucune circonstance
de cette nature. On voit effectivement que le fond du terrain
est formé de grünstein porphyrique, dont les-couches plongent
encore au nord-ouest; mais, dans la galerie- qui conduit à la
masse charbonneuse, on ne voit qu’un dépôt argileux arénacé
quelquefois porphyroïde, dans lequel se trouvent de gros cail-
* Ces argiles schisteuses et leurs variations ont e'té indiquées depuis long-tems
sous les noms de ScMefertfion, Schiefferthon mit Blätter Abdrücken Thons:
tein, Alaunschiefer, Zeichenschiefer. Voyez fZ ip s e r ’s Taschenbuch n 547. :• ’ HJ i.-ll . . . ; , ’
** Schiefrige Glanz Kohle , Zipser, pag. 356.
Leonhard?s Taschenbuch, 4eme année, pag, 167,
( Kohlenblendey J JEsmarck, pag, 1 2 ,