vateur, transporté sur quelque point un peu élevé, distingue
parfaitement la séparation de ces masses; il voit partout des
groupes particuliers, séparés de ceux qui les environnent ; et
si les auteurs qui ont prétendu quelquefois nous présenter le
squelette de la terre, s’étaient transportés eux-mêmes au milieu
des montagnes, on n’aurait pas vu , dans le 19e siècle, paraître
des cartes absurdes, où les chaînes du nord se prolongent sans
interruption jusqu’à la butte Mont-Martre près de Paris.
Masse Sans entrer dans le détail de toüs les petits groupes que l’on
nord-ouesi. peut distinguer dans la masse nord-ouest des montagnes de
Hongrie, je ferai seulement remarquer dix groupes principaux
auxquels tous les autres sont en quelque sorte subordonnés.
1° Le groupe de Tatra, qui est le plus élevé de tous, et
dont les sommets parviennent jusqu’à 2600 mètres (1334 toises)
de hauteur. Il s’étend de l ’est à l’ouest, et s’élève brusquement
à l’est au dessus des plaines de Kesmark et des montagnes aré-
nacées qui servent de limites entre la Hongrie et la Gàlicie
orientale. Il est compris entre la Poprad, qui y prend sa source
au sud et tourne brusquement au nord, la D unajec, qui prend
sa source au nord, la Vag et l’Arva, qui le séparent au sud et
à l’ouest des montagnes voisines.
■ 2° Plusieurs groupés particuliers, au nord-ouest du premier
, dont la réunion forme les limites naturelles entre la Hongrie,
la Galicie orientale et la Moravie. Je connais moins ces
groupes que les autres, et je ne pourrais indiquer précisément
leurs limites. Cependant il me semble en voir deux assez distincts
: l’un compris entre l’Arva, la V ag, la rivière de K is -
zu cza et les sources de la Vistule ; l’autre qui s’etènd au sud-
. ouest, depuis la K iszu cza jusqu’à Presburg, et qui pourrait
bien être formé réellement de deux masses particulières, dont
la ligne de démarcation se trouverait à la hauteur de la vallée
de la Micwa : c’est ce que j’ai cru remarquer en parcourant
la plaine du Vag..
3° Un groupe bien distinct, compris entre les rivières de
Vag, de Nyitra et de Thürocz, qui s’étend du nord-est au sud-
ouest, depuis Predmir jusqu’àFreystadt : il semble, au premier
coup-d’oeil, faire la.continuation du groupe de Tatra.
4° Entre la rivière de Nyitra et celle de Gran, s’élève un
groupe parallèle au dernier, et qui s’étend depuis Nyitra jusqu’à
Rremnitz; il est même dans la réalité formé de trois petits
groupes, dont l’un appartient à la contrée de Nyitra, l’autre
à la contrée de Ronigsberg, et le troisième à la contrée de
Rremnitz.
5° Au nord de ce.groupe se présente, entre les rivières de
Thürocz et de R evucza, le petit groupe des montagnes de
F a tra , qui s’étend entre Rosenberg et Nëusohl.
6° Un groupe, qui s’étend de l’ouest à l’ëst, parallèlement
au Tatra, entre les rivières de Vag et de Gran, depuis le Pras-
sipa jusqu’au K ra lova -hola, et qui semble se lier à une multitude
de montagnes particulières, entre la rivière de lie mat,
qui coule dans les plaines de Leutsçhau, et celle de Sajo.
1° Plus au sud, à la gauche de la Gran, jusqu’aux bords
des rivières de Sajo et d’Ipoly, qui se dirigent en sens contraire,
l’une à l’est et l’autre à l’ouest, se présente une masse de montagnes
composée d’un si grand nombre de petits groupes particuliers
, qu’il est presque impossible de les réunir en groupes
généraux. On peut distinguer :
a Un groupe dont le Polanaberg est en quelque sorte le
centre.
b Un groupe de montagnes qui se rattachent au Wepor.