
portant sur les hauteurs qu’on laisse à gauche, en poursuivant le
chemin sur Schemnitz, à environ 30 mètres au-dessus du premier
point, on trouve en place des calcaires qui' alternent avec
des grauwackes schisteusës, et appartiennent, par conséquent,
au terrain de transition.
Le micaschiste, passant au gneiss, que l’on observe en suivant
le chemin de Glasshütte à Schemnitz par le Szallas, constitue
des montagnes qui'semblent se prolonger du nord-est au sud-
ouest jusqu’à la hauteur du village de Repistye. Or, j avais déjà
remarqué, page 279,que les roches,semblables que l’on trouve
dans la vallée d’Eisenbach, se dirigeaient du sud-ouest au nord-
est, et semblaient par conséquent devoir se lier avec celles-ci.
Cette continuité de la masse de micaschiste m intéressait pai—
ticulièrement, à cause-des inclinaisons diverses que la masse des
grünstein porphyriques^présentait sur les deux revers opposés,
et qui m’avaient conduit à soupçonner l’existence d’une montagne
de gneiss plus ancienne que ces grünstein, autour de
laquelle toutes les couches de cette roche se seraient déposées.
Ayant tenté sans succès de la poursuivre en partant d’Eisenbach,
j’esperais avoir plus de facilité en partant du Szallas, et
pouvoir au moins parvenir au point où j'avais été obligé d’abandonner
ma première course. Mais je n’ai pas-été plus heu-
A Schemnitz,
à 4 heures.
Buile, ig jum ,
à 2 heures.
Hauteur du baromètre................^i4m,ll-&
Température, ............................2igr,
Beau temps.
Hauteur du baromètre................... ;743mlil-8
Tempérât, du mercure................. 1Q^r--J
Tempérât, de l’air........................
Nuages vol ans.
EN V IR O N S D E S CH EM N IT Z , Monatgne de' Szallas. 3 4 7
reux dans ma seconde tentative que dans la première ; je me
suis de nouveau perdu au milieu des bois, malgré un paysan
qui m’avait assuré qu’ayant travaillé dans les forêts de cette contrée
, il les connaissait parfaitement. J’ai erré tout un jour en
me fiant d’abord à sa prétendue connaissance, et vers le soir,
j ’ai été obligé de me conduire avec ma boussole pour rattraper
le village de Repistye et retourner à Glasshütte. Mon guide avait
perdu la tête ; il courait au hasard dans toutes les directions
et ce ne fut qu’avec beaucoup de peine que je parvins à l’assurer
que je le ferais sortir de ces gorges tortueuses et de ces antiques
forêts. II. est assez remarquable qu’à peu près dans toute
la Hongrie, les paysans sont tout-à-fait perdus lorsqu’ils sont à
une demi-lieue de leur village ; j’en ai souvent trouvé qui ne
voulaient pas dépasser le sommet de la montagne qui dominait
leur vallée : la plupart même me conseillaient de ne pas aller
plus loin, dans la crainte des brigands qui, disaient-ils, se tiennent
toujours sur les hauteurs. Le fait est que, malgré tous les
accidens dont on m’a souvent raconté l’histoire, je suis passé
partout sans jamais avoir fait de mauvaise rencontre. Peut-être
ces préjugés se rattachent-ils aux anciens temps où, pendant les
troubles qui ont agite la Hongrie, il n’etait sans doute pas prudent
de se hasarder au milieu des bois que l’on traverse aujourd’hui
sans danger. Toutefois cette course n’a pas été absolument
infructueuse, car, si je n’ai pu arriver, suivant mon projet,
jusque dans la vallée d’Eisenbach, je suis à peu près parvenu
vers le point où j’avais abandonné ma tournée, en partant de
cette vallée, page 2 7 9 , et je suis convaincu que les montagnes
de micaschiste se lient ensemble. De plus, j’ai reconnu que
partout, sur la pente ouest, elles sont recouvertes de grünstein
porphyrique qui s’élève presque jusqu’à leur sommet, 'et sont
Noyau de micaschiste
enveloppé
de
grünstein