Medve, de Somosko, qui sont évidemment forme's de basalte ;
mais nous décrirons ces buttes basaltiques isolées, en sortant
des montagnes de Matra pour entrer au nord dans la masse des
montagnes anciennes du comitat de Gômôr.
Tiiie de W a t z . Pour terminer le detail des observations que j’ai pu recueillir
dans celte partie de la Hongrie, il ne me reste plus qu’à dire
quelques mots sur les montagnes de N a sza l, qui s’élèvent au-
dessus de W a tz , et qu’on aperçoit de très-loin, tant des plaines
de Leva que de celles du Danube, ainsi que des collines
qui bordent la rivière d’Ypoly. La petite ville de PP cilz ( FNait.
z en , ail. j V 'aczov, escl.), est une des plus agréables de la Hongrie.
L ’histoire rapporte qu’elle futbàtie sous le régné de Geysa
Ier, qui, après la victoire décisive remportée sur Salomon, lit
élever une église au milieu des forêts qui couvraient cette contrée.
Le nom de Watz est, dit-on, celui d’un solitaire qui habitait
cette forêt. Dans la suite, cette ville s’agrandit considérablement;
on y établit un siège épiscopal; et plus tard elle
devint le berceau des lettres et de la philosophie. Mais elle
eut beaucoup à souffrir dans l’invasion des Mongols, malgré
la vigoureuse résistance des habitans. Elle ne fut pas exposée
à moins de désastres sous le règne de Jean de Zapola, dans
ses démêlés avec Ferdinand d’Autriche. Elle fut aussi prise et
reprise à plusieurs fois par les Turcs, dont les brigandages,
soit comme ennemis, soit comme alliés, n’ont pas peu contribue
à retarder, en Hongrie, les progrès de la civilisation. Aujourd’hui,
W atz est encore très-agréable ; l’entrée delà ville, du côté
du Danube, se distingue par un bel arc de triomphe situé à l’extrémité
d’une belle avenue d’arbres; il y a de jolies maisons, de
beaux bàtimens, des ressources pour l’instruction. Il y a une
institution de sourds-muets, fondée par l’empereur François,
m o n t a g n e s d e d r e g e l y e t d e c s e r h a t . 5 4 7
en 1802. Enfin, il y a de bonnes auberges, ce à quoi le voyageur
attache souvent un grand prix.
Les montagnes de Naszal se trouvent très-près et au nord de M°"ta6n«ae
Watz. La hauteur du plus haut sommet me paraît être d’envi- MaS a'
ron 600 mètres au-dessus de la mer, ou 500 mètres au-dessus
du Danube à Pest, à en juger par quelques angles de hauteur
pris, d’une part, dans les plaines de Leva, et d’une autre, au
sommet du Bloksberg, où se trouve le nouvel observatoire de
Bude. Dans la partie orientale, ces montagnes sont composées
d une roche arénacée quarzeuse qui a beaucoup d’analogie avec
celles que nous avons vues à Neusohl,ù Iibethen, etc. Ce sont
de petits cailloux de quarz hyalin, aglutinés par un ciment siliceux,
et entre lesquels se trouve une quantité plus ou moins
grande de matière ferrugineuse rouge, terreuse, et quelquefois
cristalline, qui tapisse alors les parois des vides que les cailloux
laissent entre eux. Ces roches grossières alternent avec des dépôts
très-fins qui présentent des grès micacés, blancs, rouges,
bruns, ou rubannés de ces diverses couleurs. Ces grès et ces
poudingues diffèrent beaucoup de ceux que nous avons vus dans
toutes les montagnes de Cserhat, et je suis porté à les regarder
comme plus anciens : je crois qu’ils se trouvent au-dessous du
calcaire, dont la partie occidentale de la montagne est compo- M ***.
see. Ce calcaire forme une pointe très-élevée, qui domine à *"■
droite le chemin de Watz à Nograd, et qu’on peut voir surtout
au-dessous d’un village .nomme Katulma. C ’est un calcaire compacte,
blanc à cassure esquilleuse, à petites esquilles irrégulières
mal prononcées : dans quelques points il présente une structure
oolitique, et en général il me parait absolument semblable à
celui que nous verrons plus tard dans les montagnes de Bude,
de Dotis, de Môr, etc. Comme eux, il est magnésifère, et se dé