Blocs de quarz.
Eboulemc-nt
considérable.
■ quarz blanc et rougeâtre, assez compacte , rempli de petites
drus es de quarz cristallise', et dans quelques parties très-caverneux
, et comme hache'. Ces caractères ont fait penser à M. Es-
marck que c’était un quarz de filon ( Gangquarz ). Je serais
aussi porte' à le croire, par la raison que, dans l’intérieur des
travaux de Rremnitz, on trouve des quarz tout-â-fait semblables ,
qui sont bien évidemment des matières de filons; mais, à la surface
du terrain, je n’ai rien pu déterminer. Parvenu sur le dos
de la montagne, on trouve un très-grand nombre de gros blocs
de même genre; et, ce qui est assez remarquable, ils sont tous
disposés sur une ligne qui s’étend directement au nord jusqu’à
un grand escarpement dont nous parlerons bientôt,' en couvrant
un espace de 30 à 40 mètres de largeur; mais tout est
couvert de terre, et on ne peut rien observer en place. En suivant
cette ligne de blocs quarzeux, j’arrivai à un grand éboule-
ment à pic, ou il est impossible de descendre, et du haut duquel
on plonge sur une immense cavité, qu’on nomme, je crois, Ro-
tischePinge, et dont le fond se trouve à environ 140 mètres de
profondeur au-dessous du sommet delà montagne*. Je fus obligé
de prendre sur le côté pour pouvoir descendre au pied de cet
escarpement, où je trouvai un désordre épouventable de blocs
de roches, culbutés les uns sur les autres ; la partie escarpée à
pic est traversée par un grand nombre de filons de quarz ; mais
j’ai été étonné de trouver très-peu de blocs de cette substance;
* 3 Juillet 1818.
Au fond de la cavité ( Hauteur du baromètre. . . . .
à | Température, . . . . . . . . 1 38?’,.7.5.
7 heures du soir. ( Temps assez, beau.
Voyez ci-dessus les hauteurs du baromètre au sommet de la montagne.
le plus grand nombre de ceux que l’on rencontre, présente
des grünstein porphyriques très-altérés à la surface, et alors
de couleur terne, jaune de rouille, à cassure terreuse. J’arrivai
avec beaucoup de peine à travers tous ces éboulis jusqu’au fond
de la cavité, au bord d’une petite mare d’eau ferrugineuse, au
milieu de laquelle croissaient des joncs du plus beau vert. Ces
eaux ferrugineuses auraient-elles quelque influence sur la couleur
des plantes? Plusieurs auteurs l’ont déjà pensé, et il est de
fait que, partout où j’ai trouvé de ces eaux, la couleur verte des
plantes qui y végétaient était beaucoup plus intense que dans
tout autre cas. Le fond de cette cavité me parut être d’un froid
insupportable, et je fus étonné de n’y voir descendre le thermomètre
qn’à 15d, c’est-à-dire, 2 d seulement au-dessous de la
chaleur que j’avais au sommet de la montagne. 1 1 m’est arrivé
souvent d’éprouver de ces sensations de froid extrême dans les
endroits humides, quoique la température de l’air ne fût pas
très-basse. On peut concevoir cette circonstance, en remarquant
que, dans Ces sortes de lieux, l’air se trouve chargé de vapeur
humide, qui pénètre les habits, et qui passe bientôt à l’état de
vapeur sèche, en prenant au corps toute la chaleur qui lui est
nécessaire pour y arriver; il en résulte qu’on ressent un froid
qui paraît beaucoup plus fort que ne le comporte réellement
la température de l’air environnant.
Cette excavation immense a vraiment de quoi surprendre.
La montagne est coupée à pic dans toute sa hauteur, sur 140
mètres environ, et sur toute sa largeur, de sorte qu’elle s’est
écroulée toute entière vers son extrémité septentrionale. Mais
on ne peut concevoir ce que sont devenus tous les matériaux
qui en sont tombés, car la quantité qu’on en aperçoit à la sur-,
face du terrain, sur la pente de l’excavation, n’est certainement