Porphyre
Irachytiqile»
416 r e l a t io n h i s t o r iq u e , c h a p . i v .
6° La masse des porphyres trachytiques se trouve partout
en avant des montagnes de trachyte proprement dit, et paraît
être appliquée sur leurs flancs, page 336. On n y trouve plus
de matières scoriacées; les roches, généralement de couleur
claire, présentent des porphyres à base de feldspath compacte,
rouges , ou plus généralement blanchâtres, page 324, dans
lesquels on trouve une grande quantité de cristaux de quarz
très-distincts. Le mica y est en très-petits cristaux noirs; l’amphibole
et le pyroxène y manquent complètement. La calcédoine
y forme des nids plus ou moins nombreux, et parait
se mélanger quelquefois intimement avec la pâte, qu elle
rend alors plus ou moins infusible. C’est dans ces roches qu on
commence à trouver des globules gris de fer, stries du cèntre
à la circonférence, intimement unis avec la pâte feldspathique ,
dont ils ne paraissent être qu’une modification, et dont le trachyte
proprement dit ne présente aucune trace.
Ces sortes de roches présentent encore un grand nombre de
modifications ; mais ces modifications ne forment pas de buttes
à part, pas même de couches particulières ; elles sont mélangées
de toutes les manières, et le même bloc de quelques mètres
cubes en offre souvent une collection entière, dont les échantillons
sont aussi disparates que s’ils eussent ete récoltés a de
grandes distances les uns des autres. On peut cependant distinguer
deux variétés générales , qui, dans la contrée de Schem-
nitz, conservent entre elles des relations constantes ; 1 une renferme
une grande quantité de cristaux de quarz bien distincts,
page 325; l’autre n’en présente plus aucune trace, page 326.
La première se trouve constamment dans les parties basses,
l’autre constitue les sommets. Mais la présence ou l’absence du
quarz est la seule différence qu’on puisse admettre ; du reste,
ENVIRONS DE SCHEMNITZ, Ri-sumé gOuîral. 417
les variations sont les mêmes de part et d’autre, et ces deux variétés
principales sont tellement unies entre elles, qu’il est impossible
de reconnaître ou l’une commence et l’autre finit.
7° Les masses de perlite présentent aussi des caractères généraux
parfaitement distincts, page 329. Elles së trouvent encore
en avant du porphyre trachytique ; elles sont composées de roches
vitreuses, les unes compactes, analogues aurétinite (pechs-
tem ) du terrain de grès rouge, les autres porphyriques; dans
quelques parties ces roches ont un éclat particulier, èt renferment
une grande quantité de globules feldspathiques qu’on a
nommés sphérolites-, quelquefois, ces globules deviennent très-
nombreux, se resserrent les uns sur les autres, et bientôt il en
résulte des masses entièrement feldspathiques, qui se trouvent
en nids au milieu des parties vitreuses. Ailleurs, ce sont de petits
globules gris de fer, striés du centre à la circonférence, qui
sont aussi plus ou moins nombreux ; les parties vitreuses qui les
renferment passent par degrés à l’état vitro-litlioïde, ou à l’état
entièrement pierreux, page 330, et il en résulte des variétés de
roche qu’il serait impossible de prendre pour du perlite, si on
ne les voyait en place. Toutes ces variétés passent aussi à l ’état
ponceux, tantôt à fibres contournées entremêlées, tantôt à
petites fibres parallèles, tellement disposées, que toute la masse
devient schistoïde. Mais, quel que soit le nombre des variations
du perlite, on ne peut encore reconnaître aucune relation constante
entre toutes les variétés ; elles sont réunies de toutes les
manières, et passent les unes aux autres par toutes les nuances.
Les parties ponceuses forment des espèces de petites couches,
ou plutôt des nids lenticulaires très-aplatis, de deux ou trois
pouces d’épaisseur au plus, qui alternent un nombre infini de
fois avec les parties vitreuses, page 351,
T. I,
PerHtc.1