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dont encore je ne connais d’exemple que dans deux points tres-
rapprochés l’un de l’autre. J’ai reconnu aussi des masses d allusion,
des tufs calcaires modernes, qu’on retrouve çà et là, et
toujours en petite quantité, relativement aux roches des deux
terrains principaux que je viens d’indiquer. levais tacher maintenant
de rattacher à quelques excursions principales les diverses
observations que j’ai pu recueillir dans les courses nombreuses,
et souvent répétées, que j’ai faites dans tous les sens.
e x c u r s i o n a l a V A L L E E d ’ e i s e n b a c h .
Il importe bien moins de suivre ici 1 ordre des courses diverses
que j ’ai faites dans la contrée de Schemnitz, que de réunir
méthodiquement les faits nombreux qu’elles m’ont présentés,
de manière à en faire saisir promptement l’ensemble et les
relations. On conçoit que mes premières courses ont été dirigées
lin peu au hasard, et iqu’il serait, dès-lors, à peu près inutile
'd’en présenter strictement le détail. Ce n’est qu’après quelque
temps que j’ai pu commencer à prendre une idee de l’ensemble
dés formations, et par suite de beaucoup d excursions, que
j’ai reconnu les points les plus importans par les données qu’ils
'pouvaient fournir à la science.
•La vallée d’Eisenbach ( E isenbctcher Gruricl ou Rossgrund ),
dbnt aucun auteur n’a jusqu’ici parle sous les rapports géologiques
, est la partie qui m’a paru la plus intéressante*de la contrée
de Schomnitz, pour apprendre à connaître la nature du
terrain au milieu duquel se trouvent les nombreux filons argentifères
et aurifères qui en font la richesse. EHé prend naissance
sur la crête des montagnes qui bordent le bassin à l’ouest,
et se dirige à rauest-nord-ouest pour rejoindre lfi rivière de,
Grau. Ses flancs escarpés présentent distinctement les couches,
dont on peut alors étudier à la fois, les alternatives et la stratification,,
ce qu’il èst beaucoup plus difficile d’observer partout
ailleurs.
11 faut sortir de Schemnitz par une route qui se 'dirige vers
le nord-ouest, en montant rapidement jusqu’au col que nous
avons indiqué en venant de Königsberg. La ville n’est pas très-
étendue de ce côté, de sorte qu’en peu de minutes on arrive
sur les roches qui terminent les pentes du Paradeisberg, et forment
la droite de la vallée qu’on parcourt. Ce sont des roches
porphyriques {grünsteinporphyr, Wem.; aphaniteporphy-
rique, Haüy.; diabaseporphyroïde? ophite? trappite ? Brong.),
dont la pâte, d’un vert plus ou moins foncé, ou même tout -à-
fait noire, est du feldspath compacte, intimement uni avec de
l’amphibole; c’est un véritable grünstein compacte ( dichter
grünstein ) des Allemands , ou aphanite de M. Haüy ( cor-
néenne trapp, Brong. ). Ou reconnaît dans cette pâte un nombre
plus ou moins considérable de cristaux de feldspath lamel-
leux disséminés, et ordinairement d’une légère teinte verdâtre;
très-rarement on y observe quelques grains de quarz rosâtre ;
dans quelques parties, il y a une assez grande quantité de très-
petits cristaux de pyrite. Ces sortes de roches font avec les acides
uue effervescence assez vive, qui est due à une petite portion
de carbonate de chaux mélangé, dont la quantité est de
5 à 10 pour cent. Il m’a été impossible de reconnaître, dans
ces petits escarpemens, aucune espèce de stratification; cependant,
à peu de distance des dernières baraques qu’on rencontre
à droite sur la route, on croirait reconnaître des couches qui
plongent au nord-ouest : il y a près de là lui filon très quarzeux,
Sorlie de
Schemnita.
Granstei»
porphyriqufr