le nom de "Porphyr nagelflue "*. Ces masses de matières roulees,
s’élèvent à une assez grande hauteur; elles, composent entièrement
les dernières buttes qui se trouvent à la droite de la vallée
de Magospart, et s’étendent assez loin sur les bords de la Gran;
elles reposent sur le trachyte qu’on trouve près de Rudno,
et sur celui qui constitue les hautes montagnes, placées à 1 est.
C’est sur ces débris que repose le basalte. On le trouve à mi-
côte sur la pente droite de la vallée de Magospart, sous la forme
de gisement en bouclier ( s ch ild f örmige lagerung ).; ma i s&
la gauche de la vallée, on retrouve une masse de meme nature,
sous la forme-d’un plateau, quis?e'tend vers l’est,.jusqu’au pied
des hautes montagnes, et se prolonge,au sud,. jusqu’à,la vallée
suivante, dont il semble même avoir détourné le ruisseau. Ce
plateau a pour base un amas de cailloux roules, qui semblent,
provenir de la destruction des montagnes de conglomérats, et
qui sont réunis par une terre assez grossière, très-mélangée-
La partie la plus inférieure, tout-à-fait aufond du ruisseau,paraît
être du trachyte en place.
Ces basaltes sont en massé, rarement ils sont divisés en pris-
* Il est très-important de ne pas confondre ces masses de cailloux roulés avec lès
poudingues qui bordent la partie méridionale du bassin delà Suisse, et auxquels-
le nom de nagelflüe a été particulièrement donné'; ceux-ci sont de diverses sortes
; tantôt ils renferment des cailloux deporpbyre qui ont la plus grande analogie
avec ceux du terrain de grès rouge; tantôt ils renferment des cailloux calcaires; ils
alternent avec les grès particuliers, qu’on nomme en Suisse molasse; ils renferment
du gypse fibreux et- des lignites; ils sont recouverts, aux environs d’Ârau, par
des grès calcarifères coquilliers qui peut-être même font partie de leur masse, et
à QEningen par du calcaire d’eau douce particulier. Ges dépôts de la Suisse
sont identiquement les mêmes-que ceux que nous avons vus .autour de Vienne*
et que plus tard nous verrons également en Hongrie : or, ces derniers sontposr-
térieurs aux divers conglomérats trachytiques,. avec lesquels ils se mélangent
quelquefois à la surface de jonction.
mes distincts ; ils se désagrègent à la surface en pièces arrondies
; leur couleur- générale est le gris de cendre foncé ; ils renferment
des grains dlolivine, d’un vert clair, et point de pyroxène
visible. Ils sont, en général, assez poreux; mais, dans quelques
points, ils deviennent extrêmement celluleux, et prennent alors
une couleur noire assez foncée; quelquefois ils sont intimement
mélangés avec des matières toutes scorifiées, qui font bien évidemment
partie de la masse générale ; comme on le voit si souvent
dans les coulées basaltiques du Vivarais, et dans quelques
points de l’Auvergne.
A la surface du terrain, on trouve une quantité de scories
noires, tordues, tout aussi évidemment produites par l’action
du feu que celles des coulées. deNugère, de Pariou, du’ Puy-
([e_]a-Vache, etc., en Auvergne, et que celles des volcans en
pleine activité. On en voit aussi ça et. la qui affectent la foi me
de boules, et on en trouve surtout une grande quantité en blocs
irréguliers. Toutes ces scories renferment des grains d’olivine,
comme les basaltes dont elles dépendent, et on n’y voit aucune
autre substance empâtée.
Telles sont les observations que j’ai pu faire aux environs de . au chapitre-
Königsberg : elles nous conduisent à reconnaître plusieurs especes
de roches, qui ont entre elles différens rapports.{PL II.fig A )
1° Un terrain de schiste talqueux et de calcaire grisâtre grenu,
dans les montagnes situées entre Hochwiesen et Oszlan,
qui parait servir de base à toutes les autres roches. (PI. IR .fig. 5.)
2° Un porphyre à base de feldspath amphiboleux, qui se
trouve à Hochwiesen et à P ila . Il paraît s’appuyer sur les
schistes talqueux , et s’enfoncer sous le trachyte.
5° Une formation très-étendue de trachyte, qui occupe toute
la vallée de Königsberg, qui s’étend à l ’ouest et au sud, jusqu’à