stid est escarpée à pic sur une très- grande hauteur ; celle du
nord est plus arrondie : toutes les deux se terminent par un
plateau assez uni; toutes deux paraissent être divisées en tables
plus ou moins épaisses. Partout, autour de ces buttes, on trouve
des collines plus ou moins élevées, entièrement composées de
sables et de grès; mais il m’a été impossible de déterminer avec
précision si ces grès se trouvent au-dessus ou au-dessous des
roches précédentes. Si je m’en rapporte à l’impression que j’ai reçue
en les visitant, je me trouve conduit à admettre la première
opinion ; et si, au contraire, je compare ces montagnes avec les
buttes qui se trouvent à Âcsa, à environ trois lieues au sud, je
me trouve conduit à regarder les sables comme inférieurs aux
roches que j’ai décrites. Il serait pourtant très-important de résoudre
cette question; car,si les roches porphyroïdes deSzanda
se trouvent au-dessous des grès, elles appartiendraient encore au
terrain trachytique; elles se rapporteraient an trachyte noir, ou
à certains trachytes porphyriques noirs , avec lesquels elles ont
beaucoup d?analogie, ou bien elles se trouveraient dans le cas des
roches de Leva, que nous avons décrites page 393 , auxquelles
elles ressemblent aussi beaucoup. Si, au contraire, ces roches
reposent sur les grès, elles appartiendraient au terrain de basalte,
et devraient être assimilées aux phonolites ( K lingstein ,
Wem. ) , qui, en Bohème comme en France ( au mont Mézin,
en Vivarais ) , reposent sur les basaltes, et se distinguent, par
cela même, éminemment des roches qui leur ressemblent le
plus dans le terrain de trachy te. Tout ce que je puis dire dans
cette question, c’est que les roches de Stzanda ne ressemblent
nullement au basalte que l’on trouve au-dessus des grès dans
plusieurs points des mêmes montagnes ; qu’elles en diffèrent
surtout par la pureté de la pâte, la présence des nombreux
m o n t a g n e s d e d r e g e l y e t d e c s b r h a t . 539
cristaux de feldspath vitreux, l’absence de l’olivine et de toute
espèce de scories.
Quoi qu’il en soit, en s’élevant du fond de la vallée au sommet
de la montagne de Szanda, on ne trouve d’abord que des
sables plus ou moins agrégés, qui, en plusieurs points, sont
creusés très-profondément par les eaux. Arrivé à peu près au
tiers de la montagne, on commence à rencontrer quelques frag-
mens des roches feldspathiques que nous avons décrites, et
leur nombre augmente successivement jusqu’au sommet ; dans
quelques parties, ils sont en très-grande quantité, et tellement
mobiles, qu’il est presque impossible d’y marcher. 11 est à remarquer
que la plupart de ces fragmens sont altérés à la surface;
tous les cristaux de feldspath sont alors détachés et ontlaissé des
cavités nombrenses parallélograiniques. On arrive au sommet, qui
présente un plateau étroit, prolongé vers l’est-sud-est, et à l’extrémité
la plus orientale duquel se trouvent les restes d’un château
bâti sur une partie de rocher un peu plusélevé. La hauteur
est d’environ 540 mètres au-dessus du niveau de la mer, environ
430 mètres au-dessus des plaines du Danube à Pest*. C’est
sur les escarpemens de ce plateau qu’on peut facilement obser-
'ver la roche en place; mais, à la surface, tout est couvert de
terre végétale et de bois. On trouve dans cette terre beaucoup
rie fragmens rie la roche sur laquelle elle repose; mais la plu-
*Sommet deila montagne f Hauteur du .baromètre................ 7 \ 5“^*
de.Szanda* < Température............. ... ................. îog*«
à' 9’ heures 'du 'matin. ( Tempsà la pluie.
Observatoire de Bude,f Hauteur du baromètre. . . . . . . y^imilL 5
à -J Température. . . , * , . . .. . i.2Sr,,,5
midi. I Temps à la pluie.
Altération »
l’ air.
Altération
dans la terre: