Religion catholique.
Religion Grecque—
unie.
Religion Grec*
que-schismatique.
Zuthe'iiens.
La religion Catholique romaine est la religion de l’état, et celle
de la plus grande partie des habitans de la Hongrie. Son établissement
date surtout du dixième et du onzième siècle, de l’époque
où les Magyares, qui avaient renverse' ses premiers autels,
commencèrent à se civiliser.
L ’e'glise Grecque-unie, qui s’est élevée aussi à peu près dans
le même temps, compte parmi ses fidèles une grande partie des
Russniaques, des Valaques du Marmaros et de Szatmar, des
Serviens, etc.; elle est soumise à la juridiction de deux évêques
du même rit, dont l’un réside àUnghvar, et l’autre à Gross-
wardien, et qui sont suffragans de l’archevêque de Gran. On
trouve aussi des Grecs-unis en Transylvanie ; ils se composent
d’Arméniens, de Valaques, de Zingares, et ils sont soumis à
l’évêque de Fagaras, dont la résidence est à Blasendorf ( Salas-
fa lv a ). Il y en a encore un petit nombre en Croatie, dans les
comitats de Rôrôs et de Zagrabia, ainsi que dans l’Esclavonie.
. La religion Grecque-schismatique, dont l’établissement principal
en Hongrie date de la migration des Serviens, à qui les rois
permirent le libre exercice de leur culte, compte aujourd’hui
parmi ses prosélytes, la plus grande partie des Valaques de la
Transylvanie, du Banat, des comitats d’Arad et de Bihar; elle
est très-répandue dans les comitats de Csongrad, de Bacs, de Ba-
rany, et enfin dans presque toute l’Esclavonie. Le patriarche, dont
la juridiction correspond à celle des archevêques dans l’Eglise
romaine, réside à Karlovicz, près de Pétervardin, dans l’Esclavonie
: il a sous lui sept évêques, celui de Transylvanie, ceux
de Temesvâr, d’Arad, de Versiez ou Werschetz, de Bacs, de
Bude, et de Pakra.cz en Esclavonie.
La réforme de Martin Luther a aussi trouvé en Hongrie un
assez grand nombre de partisans, que les persécutions n’ont fait
qu’augmenter, et rendre plus intrépides. Rien n’est plus horrible
que le fanatisme qu’on a montré de part et d’autre, que la
fureur avec laquelle les sectateurs ont soutenu leur opinion, et
les persécutions dont ils ont été l’objet. Les Luthériens, désormais
tranquilles par l’édit de tolérance de Joseph II, sont disséminés
par toute la Hongrie ; mais le plus grand nombre se
trouve dans la partie septentrionale, dans tous les lieux habités,
soit aujourd’hui, soit dans les temps anciens, par les Allemands.
La plupart des Saxons, une partie des Hongrais et des
Serviens de la Transylvanie, sont Luthériens; mais il y en a
très-peu dans l’Esclavonie et la Croatie.
Les Calvinistes, plus nombreux que les Luthériens, se trouvent
particulièrement dans les plaines de la Hongrie, et sur les
frontières de la Transylvanie , dans des lieux habités en grande
partie par des Hongrais.] Dans la Transylvanie, c’est aussi parmi
les Hongrais et les Szeklers, que cette communion a trouvé des
prosélytes.
Quant aux Sociniens, dont le nombre est très-petit, au moins
ostensiblement, ils se composent de Szeklers et de Hongrais,
et se trouvent particulièrement en Transylvanie.
La juridiction des cultes réformés s’exerce par des surinten-
dans de chacune des communions, qui ont au-dessous d’eux
des intendans ( seniores ), auxquels sont subordonnés les pasteurs
des divers lieux.
Le nombre des Anabaptistes est infiniment petit; ils’en trouve
à Grosschützen, et à Saint-Jean, dans le comitat de Presburg;
à Szobotist, dans celui de Nyitra.
La religion Juive est également tolérée en Hongrie; les Juifs
y possèdent des synagogues ; mais ils sont aussi divisés, comme
dans beaucoup d’autres pays, eu deux sectes : les Karaites, qui
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Calvinistes
Juift,