
rystliène ou Dnieper; leurs liaisons avec les Chazares, qui, des
le cinquième siècle, habitaient la Crime'e et les bords de la mer
Noire; leurs guerres avec lesPastinakites;la dispersion de quelques
branches jusqu’au Caucase; l’établissement des autres dans
la Moldavie, la Bukovine et la Galicie : enfin, vers la fin du
neuvième siècle, on voit entrer une branche de Magyares dans
lés plaines de Munkacs, sous la conduite d'A lom , dont le fils
A rp a d fut le premier duc de la Hongrie.
A l’arrivée des Magyares, différentes branches de Slaves et
de Bulgares, gouvernées par des princes particuliers , occupaient
la vaste étendue de pays, comprise entre le Danube
et les limites actuelles de la Galicie et de la Moravie. Les V c la ques,
mélange d’anciens Slaves et de colons romains, réfugiés
jadis vers le mont Hémus, étaient alors revenus habiter le pays
compris entre le Danube, la rivière d’Aluta, et cellè de Sereth..
La partie occidentale du pays compris entre le Danube et la
Save, était soumise aux Allemands, gouvernés alors par l’empereur
A rn u lf. La droite du Danube formait les limites de l ’empire
d’Orient, gouverné par Léon YI.
Arpadi"duc; Dans l’espace de quelques années, Arpad s’était allié avec
8s6' quelques-uns des princes qui occupaient la Hongrie, et avait
soumis les autres. Déjà il possédait une grande partie du royaume
moravien, lorsqu’il attaqua même le pays soumis à Arnulf,.qui,
par animosité contre Sviatopolk , roi de Moravie , avait, en
quelque sorte, prêté les mains à l’invasion des Barbares. Il étendit
ensuite ses conquêtes jusque dans la Bavière, la Souabe, la
Franconie, et se porta enfin en Italie, où de nouvelles victoires
l’attendaient. Son fils Z o lta n marcha sur ses traces, et parvint
z„uaDo^ ^ ^ „ 5 ^ ^ns l’Alsace, la Lorraine et la France. L ’esprit de-conquête
qui animait ces peuples, répandit de nouveau dans 1 Lu.
rope la terreur qu’Attila avait inspirée, et se perpétua jusqu’à
leur quatrième duc Geysa,qui commença à les civiliser, en leur^ ^ ^
inspirant le goût d’une vie tranquille : la religion commençait p i
aussi à étendre sur eux sa bienfaisante influence. Mais ce fut sur- MES'!,
tout au commencement du onzième siècle, sous Ethienne,
fut leur dernier duc et leur premier roi, que les Hongrais prirent
un rang parmi les nations civilisées. Ce grand prince fit
fleurir la religion chrétienne dans toute la Hongrie; il créa toutes
les institutions sociales qui l’ont régie pendant long-temps, et
dont l’esprit se trouve encore dans les constitutions actuelles.
Il mourut en 1038, après 41 ans d’un règne à jamais illustre
dans les fastes de la nation, et pendant lequel il avait établi des
lois dans l’intérieur, réuni la Transylvanie à son royaume, soumis
les Slaves et les Bulgares, et fait respecter le nom hongrais
au dehors. Sa sagesse ét ses vertus, qui semblaient avoir quelque
chose de surnaturel, au milieu de ces peuples encore barbares,
portèrent le pape Grégoire Y I aie placer au nombre des
saints.
A la mort de saint Ethienne, la Hongrie fut en proie à tous fwgBHv
les désastres, et à peine, dans l’espace d’un siècle, peut-on cornpr- WÊÉmi-
, , i . 1 V , ^ . j , i j j • Pie rre ; io 38. ter quelques années de tranquillité. Un voit d abord des princes 0 y0; 1 0 4 1 .
issus du même sang s’emparer du trône, et s’en précipiter t o u r - ^ r' i “ uo46.
à-tour, tantôt à la faveur des factions, tantôt à la tête des âr~ Salomon; 10 6 3.
niées étrangères. Les temples sont détruits, les ministres de la GtïsaI'r>K,75.
religion persécutés, et la plupart massacrés. Si les guerres intestines
viennent à s’apaiser, les Vainques , les Bulgares, les
Russes , les Croates, etc., rallument et éternisent au dehors ce
fléau destructeur des peuples et des empires. La Hongrie respire
un peu sous Ladislas Ier, qui, après avoir rétabli la tran- La Mas r-;
quillité au dedans, et fait respecter ses armes au dehors , ne