
Koloman;io96.
Ethienne II ;
Bêla I I ; i i 3 i .
Geysall; i i 4*.
Ladislas I I ;
1 1 6 1 .
Ethienne I II ;
i i 6t.
Ethienne IV
1162.
Bêla Ü I ;
i i 73.
Emeric ; 1196.
Ladislas III;
1204.
André II;i2oS.
songe plus qu’au bonheur de ses peuples, fait fleurir la religion,
encourage le commerce, dicte des lois, et surtout parvient à les
faire observer.
Quarante anne'es de tyrannie et de guerres sanglantes succèdent
à ce calme momentané, sous Koloman et son fils Ethienne.
Heureusement un siècle de prospérités se prépare: Bêla II monte
sur le trône ; et son fils Geysa II, imitant les vertus de son père,
et mettant en pratique les-leçons qu’il en avait reçues, ne songe
qu’à assurer le bonheur de ses sujets. Sans avoir 1 ambition de
conquérir, il sait se faire respecter de ses voisins, et maintenir
les rebelles dans le devoir. Après sa mort, arrivée en 1 161, on
voit encore quelques factions intérieures, inséparables du caractère
inconstant des Hongrais, et quelques guerres, qui'Sont
les suites inévitables de sa valeur, et de l’insubordination de ses
voisins. Mais, sous Bêla III, Emeric et André II, surnommé le
Jérosolimitain, c’est-à-dire, jusque vers l’an 1235, la Hongrie
fut encore heureuse, et se trouva même au rang des royaumes
les plus importans de l’Europe. Le règne d’André fut long et
glorieux; mais une des croisades l ’enleva momentanément à Son
peuple : le pape Honoré III l’avait nommé chef de la sixième
expédition, entreprise pour reconquérir la Terre Sainte , vers
le commencement du treizième siècle. Ce prince <y acquit
beaucoup de gloire ; mais, forcé par la famine, il rentra enfin
dans ses états, où il s’occupa sérieusement des soins du gouvernement.
Il est placé au rang des plus grands rois qui aient occupe
le trône de Hongrie.
Nous touchons à une des époques les plus désastreuses. D’une
part, Bêla IV, fils d’André, prince arrogant et cruel, traitait
ses sujets comme ses ennemis ; d’une autre, les Mongoles, qui
venaient de ravager la Russie, pénétrèrent bientôt en Hongrie,
où, pendant quatre années consécutives, ils promenèrent par- 1
tout et la flamme et le fer. Tout est détruit : des ruines encombrent
les villes , l’herbe pousse sur leurs débris, et recouvre
seule les cadavres privés de sépulture ; plus de chemins, plus
de traces d’habitation ; la Hongrie n’offre plus qu’un vaste désert.
Frédéric, duc d’Autriche, sous prétexte de repousser les
Barbares, n’entra dans la Hongrie que pour y lever des taxes.
Bêla, obligé de fuir, ne dut la vie, et ensuite le recouvrement
de ses états, en 1244, qu’aux généreux efforts des chevaliers de
Rhodes. Il régna encore 26 ans; mais, malgré ses succès contre
les Autrichiens, dont il tira une vengeance éclatante ; malgré
ses efforts pour ramener, dans les dernières années de sa vie,
les esprits qu’il avait aliénés, les Hongrais ne purent oublier, ni
sa tyrannie, ni la lâcheté qu’il avait montrée contre les Barbares.
Après cette époque, l’histoire de Hongrie nous retrace les
guerres de ce pays avec la Bohême ; les victoires remportées
par Ethienne V et par son fils Ladislas IV ; la conquête de la
Bulgarie; l’excommunication de Ladislas, et sa fin malheureuse
chez les Kumans ; l’avénement d’André III au trône, ses guerres
contre les Autrichiens et les Vénitiens, son mariage avec la fille
d’Albert d’Autriche, qu’il avait d’abord refusée, et qui avait
été le mobile d’une partie de ses actions militaires.
La racé de saint Ethienne s’e'teignit avec André III, en 1501-
La Hongrie eut alors de nouveau le droit d’élire ses souverains :
prérogative fatale qui devint la source de tous ses désastres.
Deux rois furent élus ; mais le pape Boniface VIII en avait autrement
disposé, et avait donné la couronne de Hongrie à
Charles d’Anjou, que la nation reçut contre son gré *. Des ouleva
s la lion des
Morigoles.
Ethienne V ;
1270.
Ladislas IV ;
1272.
André II;
1290.
Vinceslas;
i 3o i .|
O lto n ;i3o5.
Charles d’ Anjou;
i 3o 8.
* Charles cl’Anjou, neveu de Saint-Louis, avait cependant quelques droits