Sables
coquilliers.
Nunimiililcs.
blocs, qui paraît provenir des collines environnantes, que
nous . avons vues en passant. Enfin, j’arrivai sur le sommet dé
la colline; jusque là, je n’avais vu que quelques nummulites
éparses dans le sable des champs; mais alors je vis clairement
qu’elles fontpartie d’un dépôt sableux très-épais, qui s’étend sur
tout le plateau, et dans lequel elles sont Entassées en nombre prodigieux.
On trouve avec elles desfragmens de coquilles bivalves,-
qui, par leur peu d’épaisseur, leur aplatissement, le genre de
cotes qu’elles présentent, sembleraient àvoir appartenu a des
coquilles du genre peigne ( Pecten }. On y trouve aussi quelques
serpules, qui paraissent appartenir à l’espèce nommee
serpula intorta; mais ces décris sont fort rares en comparaison
du nombre'infini des nummulites, qui paraîtraient appartenir
à plusieurs espèces. Il y en a de très - larges , dont les unes sont
plates ou contournées, et très-minces, et dout les autres sont
épaisses, très-bombées, à surface unie; il y en a un grand nombre
.de très-petites, plates onbombe'es, dontles unes ont leur surface
chargée des stries ondulées, qui partent du centre et se dirigent
à la circonférence, et dont les autres sont couvertes d’un grandi
nombre de petits points saillans, qui en rendent la surface:
comme chagrinée.
Ces sables coquilliers renferment aussi des cailloux roulés de
calcaire gris où noir, semblable à celui des collines environnantes.
Çà et là on y trouve des grands uids en forme de couches, où
les coquilles sont réunies entre elles par un ciment calcaire un
peu grenu, et d’un jaune sale. Ces nids, dont la masse est assez
solide, ne s'étendent pas à une grande distance; ils se terjnment
en coin, quelquefois*très - promptement, et sont suivis par
d’autres plus ou moins volumineux’, de la même forme. Au
reste, comme tout ce plateau est uni, il est difficile de connaîtré
la Composition de la masse de sable 5 on ne peut la voir à
l’extérieur que sur une très-'petite épaisseur dans les petits ravins
creusés par les eaux.
Il paraît que ce dépôt s’étend de tous côtés jusqu’aux collines
ét aux mbntagnes plus élevées qui l’environnent . et il semble^,
par sa nature comme par sa situation, annoncer un fond de mer
dans un bassin isolé. Ce qu’il y a de remarquable, c’est qu’il se
trouve à peu près au niveau de la vallée de Liptô, dans plusieurs
points de laquelle on indique des dépôts semblables; de sorte
qu’il semble se rapporter à une époque où les eaux occupaient
tous les bas-fonds de cette contrée. Quant à l’âge relatif de cette
époque, il est assez difficile de l’assigner ; mais tout semble conduire
à considérer les sables qui terminent la surface du sol,
dans un grand nombre de lieux en. Hongrie, comme apparte-
nans à la molasse ; et dès lors on pourrait considérer les dépôts
•coquilliers, qui sé trouvent ici à la partie extérieure, comme se
rapprochant, soit de la formation du calcaire grossier parisien,
soit de la formation de collines subapennines". Il s’identifierait
ainsi avec les dépôts que nous avons rencontrés aux environs de
Vienne; page 198, et avec ceux que nous verrons plus tard dans
diverses parties de la Hongrie.
Les terrains qui constituent les flancs du petit bassin que
nous venons de décrire, sont, à l’ouest, des collines calcaires
des montagnes de calcaire et de grauwacke, qui vont rejoindre
les montagnes de Herrengrund, et qui, à Balas, s’appuient sur
le micaschiste. Au nord-est, mais assez loin,'se trouvent encore
des grauwaekes, des calcaires, et enfin les hautes montagnes
granitiques du Prassiva. A l’est, se trouvent aussi des.monta-
gnes de calcaire gris et de grauwâckê. Il paraît qu’il existe quelques
dépôts de minerais de plomb au milieu de ces montagnes •