
Élévation.
Montagnes en\
ronnantes.
chines d’extraction, les petites maisons des mineurs, qui, dans
le bas, s’élèvent çà et là au milieu des arbres, une église un peu
plus élevée, qui se trouve sur le premier plan, ne laissent pas
que de présenter un tableau assez agréable ; mais il faut se garder
d’approcher, car bientôt des amas de déblais, tirés des mines,
et qui se décomposent à l’air, enlèvent toute l’illusion. En
tout, c’est un séjour fort triste, et, sans doute, jamais voyageur,
qui n’aura pas l’étude de la nature pour objet, ne s’arrêtera en
ces lieux.
! La ville, d’après mes observations barométriques, se trouve
à environ 255 mètres (120 toises) au-dessus du niveau delà
mer * ; mais elle est entourée de montagnes qui s’élèvent
subitement à une assez grande hauteur. A la gauche, une longue
branche de montagnes, qui se détache du groupe central,
situé au nord-ouest, se maintient à une hauteur moyenne de
410 mètres (210 toises). Le point le plus élevé, le Soldes zp la tz,
qui est au nord-nord-ouest de la ville, se trouve à environ 640
mètres (528 toises ); dans le fond de la vallée,, au centre du
groupe où elle prend naissance,.le point le plus élevé se trouve
à environ 750 mètres ( 383 toises ); et le point le plus haut de
la route qui conduit àHochwiesen ( J^elka p o la , escl. ), est à
environ 675 mètres ( 346 toises ) d’élévation.
Ala droitede la vallée , les montagnes ne sont pas moins éle-
* 3 juin 1S18.
T, .. . | f Hauteur du baromètre. . » . . Wgsberg, I T ërature. | » .................. , „gr 5
amldl' [ Beau temps.
Observatoire f Hauteur-du baromètre* . , . * .
de Bude^ -< Tempérât, du mercure. . . . . . i6ër-,8p
à 2 heures, ( Tempérât, de l ’air. . . . . . . . 22,êr-?i2
vées, mais ce n’est plus une arrête continue comme à la gauche;
c’est un entassement de montagnes coniques, qui se succèdent
à une grande distance, et entre lesquelles coulent plusieurs petits
ruisseaux. Elles sont à peu près toutes à la même hauteur
d’environ 480 mètres ( 246 toises ). Très-près de la ville, au
' sud-ouest, s’élève le Calvarienberg, qui semble barrer la vallée,
et lie, en quelque sorte, les montagnes de la droite à celles
de la gauche. Sa hauteur, moins considérable, n’est que d’environ
360 mètres ( 184 toises ) au-dessus de la mer, 135 mètres
au-dessus de la ville.
La plupart de ces montagnes sont couvertes d’arbres; cependant
celles de la gauche en sont en partie dépourvues ; on n’y
trouve que des arbres rabougris, dont les racines sont enfoncées
çà et là .dans les fentes des rochers. Cette différence tient, d’une
part, à ce que les montagnes ont des pentes trop rapides, et de
l’autre, à ce que les roches qui les composent étant très-siliceuses,
peu décomposables, il ne peut en résulter aucune terre
propre à la végétation. A la droite, au contraire, les roches se
décomposent facilement, et il en résulte une terre où la végétation
peut se développer dans toute sa vigueur.
Quoique les roches qui existent autour de Königsberg pré-Naiore du iw-
1 -, 1 . . . , , ‘ rain. sentent un très-grand nombre de variétés, on ne peut cependant
les rapporter qu’à deux espèces distinctes, qui sont nettement
séparées l’une de l’autre. Toutes les montagnes qui se
trouvent à la droite de la vallée sont uniquement formées de
trachytes ; ce sont les roches que de Born avait désignées sous
le nom de saxum metalliferum *. A la gauche, c’est une roche
* Bornas Briefe, pag. 20i.>
Nous verrons dans le chapitre suivant, que sous le nom de Saxum metalli