terrain qu’on parcourt jusqu’à ce qu’on soit arrivé à une montagne
désignée dans le pays sous le nom de Hrb ( le dos, la crête,
sans doute parce que c’est là le point de séparation entre les
. piieire eaux de Libethen et celles de Pojnik). Là, on voit distinctement
sur le calcaire. , , , • , , .
le conglomérat ponceux appuyé sur la masse calcaire qu on va
bientôt traverser; on monte alors doucement pendant très-longtemps,
et on trouve alternativement des roches porphyriques,
semblables à celles que nous avons remarquées en quittant Far-
bitszia ( page 454), du calcaire gris Compacte ou schisteux, et
des roches schisteuses rouges, que, dans d’autres points, nous
n’avons reconnu pour n’être autre chose que des grauwackes
schisteuses, extrêmement fines. Sur la pente du côté de Pojnik,
on trouve des brèches calcaires appliquées sur le calcaire en
place, et formant en avant des collines très-basses. Je n’ai vu ces
brèches recouvertes par aucune roche, de sorte qu’on ne peut
connaître leur’ degré d’ancienneté ; probablement elles sont
assez modernes : elles se rapportent tout au plus au nagelfluè', et
peut-être même tiennent-elles à des dégradations locales.
Et”Ι 1 Telles sont les observations que j’ai pu faire dans mon excursion
à Libethen : il me reste maintenant à parler d’une course
que j’ai faite à l’ouest de Neusohl, dans les montagnes de Ta-
jov a . En sortant de Neusohl, on traverse d’abord les collines
basses , qui sont comme les avant-postes de la masse des mon-
caicaîre gHs. tagnes qui se trouvent plus loin à l’est et au nord : ces collines
sont composées de calcaire gris compacte, très^fnable, souvent
réduit en poussière, et qu’on pourrait facilement prendre pour
du sable quarzeux ou du grès blanc. Plus loin, on trouve des
calcairés noirs, à cassure compacte ou subsaccaroïde, très-fétides
, qui paraissent se lier avec les calcaires précédens, et qui
forment comme eux des collines élevées. Ils forment des bancs
Peu épais, et a peu près horizontaux, ou plongeant légèrement
vers l’est. On poursuit ces calcaires pendant quelque temps, puis
on arrive sur des grauwackes rouges, tout-à-fait semblables à
celles de Herrengrund, mais dont je n’ai pu voir distinctement la
stratification. Au-delà reviennent encore des calcaires gris, mais
beaucoup moins foncés que les précédens, et que je n’ai pas
trouvés fétides : ils forment en totalité les hauteurs qui environnent
Tajova.
Après avoir visité la fonderie de Tajova, où l’on traite des
minerais de cuivré argentifère, j’ai poursuivi mon excursion en
remontant la vallée; les montagnes qu’on a à sa droite ( et qui
forment par conséquent la gauche de la vallée ) sont très-élevées
et entièrement composées de calcaire gris; à la gauche, le
terrain est plus bas, mais composé de la même manière. Bientôt
on arrive sur d’anciennes exploitations d’orpiment {arsenic sulfu
r é ja u n e ), qui se trouve en filons dans le calcaire, et non dans
un schiste, comme l ’a dit de Born* *. Il existe des haldes assez
considérables qui proviennent des travaux pour la recherche d
Cette substance, et où l’on reconnaît que la gangue qui l’accompagne
est formée d’une multitude de fragmens de calcaire compacte,
et de quelques portions de calcaire lamelleux, réunies par
une matière terreuse également calcaire. Il paraît qu’on a trouvé
parfois, dans ces mines, de l’orpiment cristallisé*'"; mais tout ce
que j’ai pu avoir dans l’examen rapide des déblais, ne m’a fourni*
que de l’orpiment testacé, d’un jaune verdâtre : il paraît aussi
qu’on y a trouvé du réalgar ( arsenic sulfuré rouge). Le fond
* Briefe ., pag. 196
** Zipser’s, Taschenbuch pag. 4o2,
T , I .
Orpiment
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